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Le devenir du pôle français du groupe hôtelier JJW du cheikh saoudien Al-Jaber tourne à la

Cheikh Al-Jaber

course de fond… Un nouveau front s’ouvre sur le plan juridique alors que le processus de cession de ce portefeuille d’une dizaine d’établissements, classés 3 à 5 étoiles, dont sept sont situés à Paris et sa banlieue, a été relancé ce vendredi à l’occasion d’une énième audience du tribunal de commerce de Paris en charge du dossier.

La direction de l’entreprise et les deux CSE (comité social et économique) des deux entités juridiques concernées ont en effet décidé de faire appel d’une décision du tribunal lequel a rejeté le 21 mai la demande de plan de redressement par voie de continuation formulée par JJW. Carlyle, qui devait apporter 135 millions d’euros à l’entreprise, a, il est vrai, jeté l’éponge, faute d’un accord avec son principal créancier, la banque allemande Aareal, laquelle réclame 141 millions d’euros à JJW au titre de sa dette et des intérêts.

Délai supplémentaire

En conséquence, le tribunal de commerce, qui avait déjà donné un délai supplémentaire à JJW pour finaliser un plan de continuation, a poursuivi l’instruction du « process » de mise en vente avec pour nouvelle étape l’audience de ce vendredi. Depuis sa programmation, un mois auparavant, les candidats avaient la possibilité d’améliorer leur offre respective ou de se retirer de la course. De fait, leur nombre s’est considérablement réduit.

Ne reste plus en effet que cinq offres globales, deux d’entre elles combinant des propositions séparées, une poignée d’offres partielles, sachant que les hôtels de JJW avaient l’objet d’une quarantaine d’offres courant mars, avec notamment la participation de la part des poids lourds du capital investissement. Les cinq offres globales, dont quatre valorisant le portefeuille hôtelier en jeu à au moins 140 millions d’euros.

Parmi celles-ci, et toujours la mieux-disante, la proposition du groupement emmené par Olivier Bertrand, le fondateur et patron du groupe éponyme, le numéro deux de la restauration commerciale en France , semble toujours le mieux disant, avec une offre globale évaluée à 175,5 millions d’euros. Olivier Bertrand, qui dispose déjà de deux hôtels de luxe à Paris, s’est associé à l’entrepreneur Jean-Claude Lavorel, qui compte lui-même onze hôtels en région et en Ile-de-France, et à Sofibra, le holding de la famille Branellec, également active dans l’hôtellerie (Oceania Hotels). Leur offre doit être financée sur fonds propres avec garantie de la BNP.

Poids lourds

Deuxième meilleure offre sur la table, celle d’un groupement d’acteurs de l’investissement immobilier : Foncière Sima, Clavi Group, Coignet, OCP. Ceux-ci proposent de reprendre les hôtels de JJW pour 155 millions d’euros.

Des poids lourds du capital-investissement , seuls deux restent en lice pour une reprise de l’ensemble du portefeuille hôtelier. L’Américain Lone Star, accompagné en tant qu’éventuel exploitant de l’opérateur familial français Centaurus (Paris Inn/Maison Albar Hotels) a remis une offre à 140 millions d’euros. Tikehau, enfin, a mis sur la table 150,5 millions. Une proposition financée par la banque Aareal ce qui suscite des émois chez JJW et notamment des responsables syndicaux.

Est également sur les rangs pour une reprise globale, mais avec une offre à moins de 100 millions, le groupe immobilier coté allemand Aroundtown au profil proche de Covivio.

Soutien

Le délibéré du jugement du tribunal de commerce est désormais attendu pour le 25 juin. Mais d’aucuns s’attendent déjà à une autre action en appel du cheikh Al-Jaber…

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