- Publicité Top Ad -

Pas de logement sans contrat de travail ; pas de contrat de travail sans logement dans la vallée. Avoir une chambre non loin de son activité, c’est ce qui conditionne l’embauche des saisonniers en station. Et la vallée d’Abondance ne fait pas exception. Malheureusement, pour des raisons évidentes de cherté de la vie en haute saison, trouver un appartement est une vraie galère. C’est pour cette raison de l’initiative de Frédéric Nouat, propriétaire de l’hôtel Télécabine à La Chapelle-d’Abondance, a cartonné.

150 réponses en une semaine

« Début décembre, j’ai publié une annonce sur internet afin de proposer des chambres à louer aux saisonniers de la vallée. En une semaine, j’avais eu 150 personnes intéressées environ ! », explique Frédéric Nouat, 43 ans, propriétaire avec son père de l’hôtel Le Télécabine, à la sortie de La Chapelle-d’Abondance. Pour la première fois depuis qu’il gère l’établissement, il loue 19 chambres exclusivement à des travailleurs venus pour faire la saison, « des chambres pour une ou pour deux personnes ». Le tout pour 450 euros (ou 600 pour deux) charges comprises, « s’ils s’engagent pour la saison et que leurs employeurs se portent caution ».

Comme le montre le nombre de réponses, son offre de logement est une réelle aubaine. « En tant qu’hôtelier, je sais que le recrutement et le logement sont deux grosses problématiques dans la vallée. Comme j’ai un grand réseau, j’ai prévenu les professionnels que je connaissais. » Et ça a fonctionné instantanément : l’Ecole de ski de La Chapelle, la société des remontées mécaniques de Châtel, le gérant de la supérette, les restaurateurs locaux se sont montré intéressés. « J’ai déjà signé 12 baux, 7 restent à confirmer. »

Location avant travaux

Cette solution si pratique aux yeux des saisonniers et des employeurs est quasi inexistante dans les stations du Chablais, sauf pour les professionnels qui hébergent leurs propres salariés. C’est une première pour Frédéric Nouat, et sûrement la dernière. « Les derniers gérants de mon établissement sont partis de manière indélicate dirons-nous. Je n’ai récupéré les clés que fin novembre et c’était trop juste pour réaliser des travaux et accueillir des clients. J’ai donc décidé de louer car cela rend service et je rentre un peu de charges. »

« Un modèle pas rentable »

Car comme il l’explique, « loger des saisonniers, ce n’est pas un modèle rentable qu’on pourrait pérenniser. » Pourquoi ? « Parce qu’entre ce type de bail et la location touristique, le rapport est de 1 à 10 ! Seul, un privé ne peut pas le faire. » (…) Lire la suite sur Le Messager 

 

- Publicité 4 -