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Installée en terrasse d’un café, Hiba n’a plus très envie d’être de l’autre côté du comptoir. Il y a un mois, cette serveuse de 22 ans rendait son tablier: « J’étais vraiment fatiguée, j’en avais ma claque. Il y a les horaires compliqués, le rythme de vie pas du tout adapté. Mes repos c’était lundi mardi et je ne sais pas qui sort ces jours-là mais pas mes amis en tout cas. C’est vraiment sous-payé comme métier ».

Consciente du problème, alors que la profession a perdu 237.000 salariés en 2021, la principale organisation patronale du secteur est prête à négocier des hausses de salaires, près de 10% de plus, ce jeudi à l’ouverture des négociations entre patronat et syndicats.

Mais 10% d’augmentation, c’est insuffisant pour convaincre Barnabé, rémunéré au Smic: « Ce sont des conditions extrêmement pénibles et dures. On travaille 10 à 12 heures par jour avec une à deux heures de pause entre les services ». Sa lettre de démission est presque écrite: « Je pense que je resterai pour 300 euros nets par mois mais pas pour quelques euros ou comme le président l’a annoncé, la défiscalisation des pourboires qui est pour moi de la poudre aux yeux ».

« Un patron a plus d’exonération d’impôts en payant moins bien les salariés »

Certains patrons, comme Alexandre, directeur adjoint d’un hôtel parisien, prennent les devants. Ses salariés sont libres un week-end sur deux: « Il y a des gens comme nous qui ont une vie personnelle et de famille à côté de leur travail ». Et il fait des efforts sur le salaire aussi, le plus bas, pointe à 1700 euros nets:

« Beaucoup de gens ont tourné la page de l’hôtellerie-restauration pour aller vers d’autres voies, forcément si jamais les salaires sont trop bas, vous ne trouverez pas chaussure à votre pied. Les salaires pourraient être encore meilleurs si les certaines choses étaient changées. Un patron a plus d’exonération d’impôts en payant les salariés moins bien. N’est-ce pas le contraire qui devrait être appliqué? », interroge-t-il.

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