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Hôtels et restaurants : réforme des conditions de travail en vue

Après l'instauration d'une nouvelle grille salariale, patronat et syndicats du secteur entament ce 22 février des négociations sociales tous azimuts. Une nécessité alors que la pénurie de main-d'oeuvre se fait toujours sentir.

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Après les rémunérations, les conditions de travail. Le monde de l’hôtellerie et de la restauration entame ce 22 février le deuxième volet des négociations démarrées en novembre. Le secteur est désormais doté d’une nouvelle grille de salaires affichant une progression de 16,3 % en moyenne et de 4,1 à 6 % au premier niveau salarial, mais les discussions sociales vont maintenant permettre d’aborder d’autres points, touchant aussi bien aux coupures entre deux services qu’au travail durant le week-end ou la nuit. L’enjeu est important dans un secteur où le manque de main-d’oeuvre continue à se faire particulièrement sentir.

Un contexte économique qui pèse

Parmi les métiers les plus touchés, ceux de serveurs, cuisiniers et commis sont ainsi particulièrement critiques, selon le cabinet KYU. Ce dernier souligne d’ailleurs combien les questions de conditions de travail, devenues plus vitales avec la pandémie, « pourraient demeurer un frein à l’atténuation des tensions ».

Si la nécessité de tirer le secteur vers le haut fait consensus, le contexte économique va peser sur les discussions. Le secteur doit déjà appliquer un accord salarial de branche alors que l’activité s’est effondrée courant décembre et en janvier. Même si, dans l’hôtellerie, la tendance en termes de réservations est à l’amélioration.

De nombreux chefs d’entreprise soulignent, en outre, manquer de marges de manoeuvre alors que le remboursement des prêts garantis par l’Etat (PGE) suscite bien des inquiétudes. « Le contexte n’est pas très favorable », admet Stéphane Fustec, l’un des négociateurs de la CGT.

L’idée de majorer le travail du dimanche et l’éventuel paiement d’un 13e mois, susceptibles de revenir sur la table, restent ainsi des motifs de désaccord entre le patronat et les syndicats de salariés. « Il n’est pas question de négocier sur le 13e mois. Cela reste à la main de chaque chef d’entreprise. En revanche, l’une des priorités touche à la grille de classification des métiers. Il existe aussi des sujets sur le handicap, l’égalité entre hommes et femmes, la protection sociale », affirme Thierry Grégoire, négociateur pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), la première organisation patronale. Qui souligne en outre le besoin d’intégrer dans les discussions des réalités très différentes selon les territoires où les établissements sont installés.

Les sujets liés à l’organisation du travail ont plus de chances que d’autres de figurer dans un accord de branche. C’est notamment le cas de dimanches « libérés ». « Il y a une ouverture », observe ainsi le négociateur CFDT Samuel Yim. Ce dernier relève également un « constat commun » sur la coupure qui oblige une bonne partie des salariés à s’arrêter entre deux services. Reste à savoir si l’idée de son indemnisation, avancée par les syndicats si la « journée continue » n’est pas possible, pourra être agréée par le patronat.

Déjà des initiatives dans les entreprises (…) Lire la suite sur Les Echos

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