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Hôtellerie-restauration : les salariés obtiendront-ils un 13ème mois et une majoration le dimanche ?

Après de petites avancées en janvier, les syndicats de l'hôtellerie-restauration entrent dans une nouvelle phrase de négociations ce mardi au sujet des conditions de travail du plus du million de salariés du secteur. Face à un cruel défaut d'attractivité, plusieurs pistes sont évoquées.

Du personnel de plus en plus rare...

« La bataille n’est pas terminée » : comme Vincent, responsable de salle à l’Ibis Bercy, un certain nombre de salariés de l’hôtellerie-restauration restent sur leur faim après la signature en janvier d’une nouvelle grille de salaires minimum et attendent beaucoup du nouveau round de négociations qui s’ouvre mardi dans le secteur, sur les conditions de travail. Car le principal problème du secteur, ce n’est pas tant la crise, mais le recrutement. Les jeunes réclament notamment davantage de garanties.

« C’est toujours bon à prendre, mais beaucoup de salariés pensaient avoir une bonne augmentation », meilleure que celle obtenue, confie Stéphanie, qui travaille au Courtepaille Orléans, évoquant sa « frustration ».

Âprement discuté cet hiver entre syndicats et patronat, l’accord a abouti grâce à la signature de la seule CFDT, qui représente 30,94 % des salariés du secteur. Si l’augmentation de la rémunération moyenne atteint 16,33%, le pied de grille, là où se concentre la majorité des employés, va plafonner autour de 5 % d’embellie alors que ce secteur qui emploie plus d’un million de personnes fait face à un cruel défaut d’attractivité.

C’est peanuts !

« C’est « peanuts », estime Fabien, réceptionniste de nuit au Mercure de Bordeaux. « J’ai 24 ans d’ancienneté, je parle plusieurs langues, je me retrouve parfois à devoir faire la plonge en plus et cela va se traduire par 60 euros bruts en plus par mois ». Pour Vincent (Ibis Bercy) « c’est un geste, un pas en avant, mais le pourcentage d’augmentation aurait dû être lissé à 15-20 % pour tout le monde ».

Georges, employé au Mercure Creolia de La Réunion, assure néanmoins que ses collègues « sont pressés de voir la grille s’appliquer » même s’il en redoute un effet pervers : « il va falloir renégocier au sein du groupe pour repasser au-dessus du niveau de la grille. C’est pas gagné ».

Les salariés n’entendent pas désarmer alors que les syndicats de la branche, qui n’ont pu inclure dans la révision de la grille la question prégnante des conditions de travail, retrouveront le patronat le 22 février, le 29 mars et le 31 mai pour aborder spécifiquement ce thème.

13ème mois et primes dominicales

De son côté, l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) a d’ores et déjà dessiné les frontières de l’acceptable.« Sur l’intéressement ou l’épargne salariale, on est disposé à négocier », a indiqué mi-janvier le porte-parole de la principale organisation patronale. «Sur les conditions de travail, le travail du week-end (les jours de compensation accordés, NDLR), les coupures, on peut négocier. Mais il y a deux sujets sur lesquels on ne souhaite pas négocier, c’est le 13e mois et les primes du dimanche » (…) Lire la suite sur Le Journal de Saône-et-Loire