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Afrique | Malgré l’impact de la crise, Accor étend son empreinte africaine à Djibouti

La crise actuelle et son impact sur les performances hôtelières n’ont pas raison du plan de développement d’Accor qui s’implante à Djibouti, un marché jugé « stratégique », pour élargir sa présence en Afrique.

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Accor pose le pied à Djibouti. Entre 2022 et 2023, le leader européen de l’hospitalité mettra en service trois hôtels sous trois marques différentes -Pullman Living, Novotel et MGallery- dans la capitale djiboutienne. L’accord de gestion de ces établissements vient d’être signé avec Kamaj Investments, selon l’annonce faite par le groupe français mardi 10 novembre qui ne précise cependant pas les termes de cet investissement. Le Pullman Living, comptant 131 clés, sera construit à proximité de la nouvelle zone de libre-échange, des ambassades et des quartiers résidentiels de Djibouti. Dans la même zone, le Novotel sera installé en lieu et place d’un établissement existant rénové. Le McGallery quant à lui situé dans le quartier des banques et des ministères, sera installé dans les locaux d’un édifice patrimonial converti.

Développement stratégique

A travers cette entrée en grande pompe sur le marché djiboutien, Accor mise sur la dynamique d’affaires qui émerge récemment autour de ce pays grâce notamment à son positionnement géographique stratégique, à la corne de l’Afrique, avec le port de Doraleh qui représente l’une des routes maritimes les plus actives au monde et accessible aux différentes régions de la planète. « ll s’agit d’un développement que nous sommes ravis d’entreprendre car Djibouti représente une destination pour les voyageurs d’affaires. […] L’emplacement stratégique des hôtels et position naturelle du pays, ainsi que la demande de logements haut de gamme et moyennement écologiques, vont certainement impacter les flux de voyages à l’intérieur du pays », positive Mark Willis, PDG d’Accor Moyen-Orient et Afrique.

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C’est dire l’optimisme du groupe français qui -avec portefeuille de 163 établissements et un pipeline en développement de 81 hôtels- a vu son chiffre d’affaires chuter de près 74% dans la région Moyen-Orient et Afrique au troisième trimestre 2020, comparé à la même période en 2019 -quand les recettes mondiales du groupe ont reculé de 68,7%- en raison de la crise de Covid-19.

Un marché attractif en quête d’essor

Accor espère également que l’ouverture de ses trois prochains établissements fera évoluer l’hôtellerie dans ce pays qui ne compte jusque-là que deux hôtels de marque. « Il y a un énorme besoin de nouveaux investissements hôteliers à Djibouti et les connaissances et l’expertise de Accor en tant que leader mondial de l’hôtellerie nous aideront à atteindre nos objectifs », a déclaré Houssein Mahamdoud Robleh, fondateur de Kamaj Investments qui a d’abord été actif dans l’immobilier avant de diversifier ses activités.

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Mais outre d’autres domaines tel que la logistique, l’industrialisation ou encore l’énergie, le tourisme en général fait partie de ces secteurs sur lesquels les autorités djiboutiennes entendent mettre l’accent récemment en vue d’accélérer la concrétisation du plan national de développement baptisé « Vision 2035 ». En octobre dernier, Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement annonçait la création de l’agence nationale du tourisme afin, expliquait-il, de « poser les jalons d’un développement durable du secteur touristique à Djibouti ». Et en réalité, Accor emboite le pas à Onomo, un groupe plus petit aux ambitions fortes, qui est en chantier dans la capitale djiboutienne depuis quelques mois.

Cette expansion africaine via Djibouti entre dans le cadre d’un plan annoncé par Accor avant la pandémie de Covid-19 qui incluait également des destinations telles que le Nigeria, le Cameroun, le Rwanda et l’Afrique du Sud.

 

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