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La crise sanitaire va accélérer la consolidation dans le secteur de l’hôtellerie et faire émerger un nouveau type d’hôtel, « à taille humaine » et axé sur les services, à la clientèle très diversifiée, estime le patron de Louvre Hotels Group (LHG).

« La crise du Covid va faire très très mal : la consolidation était déjà là, Starwood Hotels a été mangé par Marriott avant la pandémie, mais elle va s’accélérer« , a estimé mardi Pierre-Frédéric Roulot.

« La crise pourrait malheureusement tuer 20% de l’hôtellerie en Europe mais elle va forcer à ce qu’on soit dans un nouvel hôtel de services, un hôtel de demain, qui est passionnant pour nous« , a ajouté le président de Louvre Hoteles Group.

Clientèle locale, services : les leçons à tirer de la transition chinoise

Au départ propriété du groupe Taittinger, Louvre Hotels Group a été racheté en 2015 pour 1,3 milliard d’euros au fonds américain Starwood Capital Group par le numéro un chinois de l’hôtellerie, le conglomérat Jin Jiang (deuxième groupe hôtelier mondial après l’américain Marriott), qui appartient à la ville de Shanghai.

Présent dans 54 pays, Louvre Hotels, qui faisait 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel en 2019, compte plus d’un millier d’hôtels en France, une offre qui va de une à cinq étoiles (Première Classe, Tulip Inn, Kyriad, Campanile Golden Tulip, Royal Tulip.)

D’après M. Roulot, le secteur est sorti de la crise en Chine, « où le Covid a sévi du 15 janvier au 15 avril« , et certains enseignements peuvent être tirés des changements de consommation observés dans le pays. « Nous sommes passés, en Chine, de 40% de taux d’occupation de nos hôtels en mars à 82% la semaine dernière. Malgré les deux mois et demi de Covid-19, nous allons dépasser 2019« , a-t-il déclaré.

« Cela paraît assez fou vu de France, d’Europe ou même des États-Unis mais le repli opéré par la Chine sur son marché domestique a été très bénéfique pour l’activité« .

Le pays a abandonné la « volonté de montée en gamme systématique qui accompagnait la croissance économique » avant la crise et « beaucoup dépensé pour soutenir la consommation intérieure : des régions ont fait des chèques d’un montant représentant 400 à 500 euros, à dépenser pendant la semaine de vacances« , a rapporté M. Roulot.

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