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Reconfinement : les patrons de l’hôtellerie-restauration cherchent des solutions pour rémunérer les congés payés

En dépit de la fermeture de leurs établissements, les salariés restent au chômage partiel et continuent à accumuler des jours de congés payés.

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Les restaurateurs et hôteliers ne sont pas au bout de leur peine. Alors que les établissements sont toujours fermés sans date de réouverture prévue, leurs salariés restent au chômage partiel et continuent à accumuler des jours de congés payés. «Le gouvernement dit qu’il rembourse à 100% le chômage partiel», explique le président du GNI à France Info, Didier Chenet. «Nous disons : ce n’est pas vrai ! Puisqu’il y a encore les congés payés».

Lors d’une réunion qui s’est tenue ce vendredi après-midi autour de la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et du ministre délégué aux petites et moyennes entreprises (PME), Alain Griset, ce sujet brûlant a été mis sur la table. De fait, avec le reconfinement, beaucoup de salariés sont de nouveau en chômage partiel et ne peuvent écouler leurs stocks de congés payés déjà amassés lors du premier confinement.

150 millions d’euros sur l’année

À raison de deux jours et demi par mois, la quantité de ces jours de vacances continue à grossir et, pour l’heure, ces jours ne sont pas pris en charge par l’État dans le cadre de l’indemnisation de l’activité partielle. Le paiement des congés payés cumulés dans le cadre du chômage partiel représenterait l’équivalent de 150 millions d’euros sur l’année, voir le double, selon des évaluations qui circulent dans la profession citées par Le Parisien.

Quelle solution pourrait être apportée à ce secteur déjà exsangue ? Lors de la réunion de vendredi, la ministre du Travail a écarté la possibilité de revoir l’obligation des congés payés. Un «accord a été trouvé entre les partenaires sociaux en 2012», avait déjà rappelé Élisabeth Borne début novembre. Elle avait prévenu que «ça n’est pas une décision d’État» et avait proposé aux partenaires sociaux «de rouvrir une discussion» sur le sujet. Les syndicats interprofessionnels ont d’ailleurs tous botté en touche sur un éventuel aménagement de l’accord, croit savoir Le Parisien.

Comment soulager les bars, hôtels, restaurants de cet épineux problème ? L’Umih et le GNI demandent au gouvernement de permettre aux salariés en chômage partiel de prendre leurs jours de congé alors que les établissements sont fermés. «On continuerait de recevoir l’aide accordée au titre du chômage partiel soit 84 % du salaire versé, mais en contrepartie l’employeur verserait 16 % au salarié afin qu’il touche 100 % de son ancien salaire sur les jours de congé qu’il poserait » indique Didier Chenet au Parisien. De son côté, le Medef a proposé de placer les reliquats de congés sur un compte épargne temps (CET), mais les autres organisations syndicales refusent cette proposition. De son côté, la CPME demande une exonération de charges patronales sur les jours de congé.

Dans 15 jours, la ministre Élisabeth Borne doit retrouver les partenaires sociaux. En attendant, le ministère va « étudier attentivement ces propositions » et le ministre de l’économie Bruno Le Maire doit à son tour les recevoir dès ce lundi à 11 heures, indique encore Le Parisien.

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