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Avec son uniforme et son aspirateur sur le dos, Alla, 56 ans, arpente les petites ruelles escarpées du village d’Eze (Alpes-Maritimes), situé à une quinzaine de kilomètres de Nice. « Ce lieu me donne de la force« , glisse-elle. Sur les pentes raides et bordées de lauriers, la vue sur la mer est imprenable.

En Ukraine, Alla était styliste de mode. Elle et sa fille ont fui Kiev au début de la guerre. Elle a troqué sa vie d’avant en mai pour un uniforme de femme de chambre au Château de la Chèvre d’Or, un établissement cinq étoiles. « C’est un travail très physique. Vous voyez le bazar. Après, vous verrez une belle chambre. Maintenant, je suis une pro pour ce travail« , dit-elle en souriant.

« Petit à petit, construire une nouvelle vie »

Ici, neuf Ukrainiennes ont été recrutées. Un autre hôtel d’Eze, « Le Château Eza« , a fait de même. Elles s’occupent des chambres ou sont en cuisine. Toutes se sont très vite intégrées malgré la guerre, toujours présente.

« Je ne peux pas être heureuse parce que mon pays est en guerre. Notre vie est sur pause »

Alla, femme de chambre de La Chèvre d’or, à Eze.

franceinfo

Un peu plus loin, Tetiana, passe l’aspirateur dans le bar. Avant, elle travaillait dans l’industrie du gaz. Elle a laissé toute sa famille en Ukraine. Désormais, avec son nouveau métier, à 26 ans, elle veut démarrer en France un nouveau chapitre de son existence, consciente d’avoir « perdu sa vie d’avant« . « Je suis contente car ça me change les idées, je dois petit à petit construire ma nouvelle vie« , explique-t-elle. Un regret pour Tetiana, celui de ne « pas encore avoir de lien avec les clients ». Elle espère pour cela apprendre le français et se voit bien restée dans ce palace « la saison prochaine« .

« On a organisé des salons de recrutement » (…) Lire la suite sur France Info

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