« Je suis devenue une pro pour ce travail » : quand des réfugiés ukrainiennes sont recrutées dans les palaces de la Côte d’Azur
À Eze, village perché entre Nice et Monaco, des hôtels haut de gamme ont recruté plusieurs réfugiées ukrainiennes dans leurs équipes.
Avec son uniforme et son aspirateur sur le dos, Alla, 56 ans, arpente les petites ruelles escarpées du village d’Eze (Alpes-Maritimes), situé à une quinzaine de kilomètres de Nice. « Ce lieu me donne de la force« , glisse-elle. Sur les pentes raides et bordées de lauriers, la vue sur la mer est imprenable.
En Ukraine, Alla était styliste de mode. Elle et sa fille ont fui Kiev au début de la guerre. Elle a troqué sa vie d’avant en mai pour un uniforme de femme de chambre au Château de la Chèvre d’Or, un établissement cinq étoiles. « C’est un travail très physique. Vous voyez le bazar. Après, vous verrez une belle chambre. Maintenant, je suis une pro pour ce travail« , dit-elle en souriant.