- Publicité Top Ad -

« On tire sur un corbillard de façon assez facile et assez désinvolte », a dénoncé mercredi 29 décembre sur franceinfo Patrick Malvaës, président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL), alors que le gouvernement a annoncé la prolongation de la fermeture des discothèques de trois semaines supplémentaires, pour limiter la propagation du Covid-19. « La mesure n’est pas équitable, mais elle est surtout incohérente », affirme-t-il.

Franceinfo : Vous attendiez-vous à cette annonce ?

Patrick Malvaës : Nous nous y attendions. Normalement, on ne tire pas sur une ambulance, mais apparemment, on tire sur un corbillard de façon assez facile et assez désinvolte. Depuis que les discothèques sont fermées, nous sommes passés de moins de 20 000 contaminations par jour à 200 000 contaminations par jour. Le lien entre les discothèques et la propagation du virus n’est donc absolument pas établi. Cette mesure pourrait être compréhensible en elle-même si elle était cohérente dans un plan d’ensemble. Or, ce n’est pas le cas parce qu’il y a encore aujourd’hui des lieux où l’on continue à faire n’importe quoi. Tout ce que l’on regrette, c’est que ce ne soit pas dans un ensemble cohérent qui interdise toutes les activités de ce genre.

Ce que vous auriez aimé, c’est que les cafés et restaurants ferment aussi ?

Dans beaucoup d’autres pays qui ont fermé les discothèques, on oublie de dire qu’ils ont également réduit les horaires des cafés et restaurants, que ce soit en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique. En France, nous n’avons absolument pas pris de mesures de ce style et nous n’avons absolument pas visé des salles qui ne sont pas des discothèques et qui vont pouvoir recevoir jusqu’à 2 000 personnes le 31 janvier. Alors, de qui se moque-t-on ?

Cette mesure n’est donc pas équitable, selon vous ?

La mesure n’est pas équitable, mais elle est surtout incohérente. Je pourrais comprendre la mesure de fermeture des discothèques pour lutter contre la propagation du virus mais il faudrait que cela se fasse dans un ensemble cohérent. (…) Lire la suite sur France Info

- Publicité 4 -