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Hausse de salaires, 13ème mois… Les propositions du syndical patronal de l’hôtellerie-restauration

Interrogé dans Le Parisien, le chargé du social au sein de l'Umih propose une hausse de salaires comprise entre 6 et 9% pour rendre le secteur plus attractif. Il se dit également prêt à discuter d'un 13e mois, de la mise en place d'un intéressement ou encore d'un "week-end off" pour les salariés toutes les trois à quatre semaines.

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L’hôtellerie-restauration manque de bras. Si le phénomène n’est pas nouveau, il s’est aggravé avec la crise sanitaire: selon les estimations, entre 125.000 et 200.000 emplois seraient aujourd’hui à pourvoir dans le secteur. La faute à un manque d’attractivité dû à des salaires trop bas, selon le gouvernement qui pousse les patrons d’établissements à agir.

Interrogé lundi dans Le Parisien alors que les négociations avec les partenaires sociaux ont débuté, Thierry Grégoire, chargé du social au sein du syndicat patronat Umih se montre virulent à l’encontre du gouvernement, estimant que « l’Etat n’a pas à s’immiscer dans les discussions sociales d’une branche professionnelle ou à nous pointer du doigt, comme il le fait depuis deux mois, en nous présentant comme des ‘salauds de patrons’ ».

Thierry Grégoire

« Nous ne serons pas pris dans le calendrier électoral de la présidentielle », ajoute-t-il. Thierry Grégoire reconnaît malgré tout que le secteur « a ce qu’(il) mérite ». « Si nous n’arrivons pas à recruter, c’est parce que nous avons une grille salariale obsolète. Nous pâtissons aussi du comportement d’une minorité de professionnels indélicats », poursuit-il.

Hausse des salaires, 13e mois, week-end off…

Pour remédier à ces difficultés de recrutement, « problème récurrent depuis dix ans », l’Umih propose « d’augmenter les salaires entre 6 et 8,5%, voire peut-être 9% ». « Ca serait un accord historique. Si on veut mettre fin à la pénurie, il faut rémunérer les salariés à la hauteur du travail qui est fourni. Actuellement ce n’est pas le cas partout », affirme Thierry Grégoire. Avant de se dire également prêt à « discuter pour verser un treizième mois et dans un second temps, en mars 2022, de négocier la mise en place d’un intéressement ou d’une participation » pour « partager la valeur sous forme d’un dividende social ».

Celui qui est également président de l’Umih Nord-Pas de Calais se dit toutefois opposé à payer davantage les salariés le dimanche, estimant que « cela déséquilibrerait notre modèle économique ». A la place, il n’est pas contre accorder « un week-end off toutes les trois ou quatre semaines ».

Enfin, Thierry Grégoire réclame l’aide de l’Etat en préconisant la fin des « exonérations de charges sur les bas salaires » qui ont pour effet de créer « une trappe à bas salaire en récompensant les entreprises qui payent au Smic ». « En positionnant, au contraire, ces exonérations au niveau intermédiaire, on inciterait nos entreprises à mieux rémunérer leurs employés », assure-t-il. Dernière suggestion: la suppression de « la loi de 1936 qui nous oblige à nourrir nos salariés » et l’introduction de chèques-déjeunes, « plus intéressants pour eux », selon le représentant de l’Umih. (…) Lire la suite sur BFM TV

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