jeu 25 avril 2024,
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Paris

Chine | L’indignation enfle autour de la construction d’un hôtel de luxe sur les ruines d’une mosquée ouïghoure

La construction prochaine d’un hôtel appartenant au groupe Hilton a suscité la colère de plusieurs associations musulmanes américaines. Le site du futur édifice est installé sur les vestiges de la mosquée Duling, à Hotan, située dans la province du Xinjiang, et comptant parmi les milliers de lieux cultes rasés ces dernières années par le gouvernement chinois. L’endroit a été vendu à un promoteur chinois qui prévoit d’utiliser le terrain à des fins diverses dont la construction d’un nouvel hôtel pour le compte du fameux groupe hôtelier américain.

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Ce nouvel édifice ne sera pas le premier du genre dans la région. Un hôtel Hampton by Hilton est déjà implanté près de l’aéroport international d’Urumqi, situé à plus de 1000 kilomètres de l’ancien mosquée. A Guljla, autre ville de la province du Xinjiang, un autre lieu de culte a été transformé en un hôtel touristique par un homme d’affaire chinois.

Des entreprises complices d’un ethnocide

Ce projet a été pointé du doigt par plusieurs organisations musulmanes américaines dont le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR). « Si la société Hilton poursuit la construction d’un hôtel Hampton sur le site d’une mosquée démolie, elle aidera le gouvernement chinois dans sa campagne d’ethnocide sur la communauté ouïghoure. Contribuer à cette ethnocide, c’est contribuer à leur génocide », faisait part l’organisation dans un communiqué paru mi-juin.

« Hilton a une occasion unique de prendre une position claire contre les violations structurelles des droits de l’Homme et l’islamophobie en Chine et de montrer l’exemple à d’autres grandes entreprises », a déclaré Edward Ahmed Mitchell, directeur adjoint du CAIR. En ignorant les exactions du pouvoir chinois et en continuant à ouvrer dans la région, « les entreprises américaines indiqueraient clairement qu’elles ne soutiennent pas les droits humains internationaux », a-t-il ajouté.

Pourtant, l’administration américaine avait, en janvier 2021, qualifié le traitement de la minorité ouighoure et d’autres populations turco-musulmanes par le régime chinois de « génocide ». Niant en bloc les accusations dont elle fait l’objet, la Chine avait en retour rétorqué que ces déclarations sont des « mensonges absurdes et éhontés ». (…) Lire la suite sur Saphir News

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