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Suisse | «Il faut sauver la saison d’hiver», le cri du cœur du Valais touristique

Les acteurs valaisans du tourisme saluent les mesures drastiques prises par le gouvernement cantonal pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19, dans l’espoir qu’elles permettent un hiver au plus proche de la normale

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La phrase revient dans toutes les bouches, presque mot pour mot. Tel un mantra. «Il faut sauver la saison d’hiver.» Au lendemain de l’annonce de mesures drastiques par l’Etat du Valais pour lutter contre la forte recrudescence de l’épidémie de Covid-19, les acteurs cantonaux du tourisme comprennent et saluent les décisions prises par le Conseil d’Etat. Pour eux, elles interviennent au bon moment, au cœur d’une saison plus creuse, alors que l’enjeu est de taille.

«Même si les restrictions doivent être prolongées jusqu’à la mi-décembre [les mesures prises ce mercredi par le gouvernement valaisan sont effectives jusqu’au 30 novembre, ndlr], ce n’est pas trop grave. S’il faut passer par là pour sauver la saison d’hiver, nous le faisons bien volontiers.» Directeur des remontées mécaniques de Nendaz et de Veysonnaz, François Fournier résume le sentiment qui habite ce jeudi les acteurs du tourisme valaisan. «La saison hivernale représente 95% du volume d’affaires de notre société. C’est la clé de voûte de notre business», insiste-t-il.

«On est mieux dans le vallon de Réchy qu’à la gare de Lausanne»

Sur la rive opposée du Rhône, à Crans-Montana, le discours est identique. «La priorité doit être mise sur le fait de sauver les fêtes de fin d’année, qui représentent 15 à 20% des revenus de notre branche, et plus largement la saison d’hiver dans son ensemble», appuie Jean-Daniel Clivaz. Lui-même hôtelier, le président de Crans-Montana Tourisme & Congrès est persuadé que si l’on arrive à endiguer la pandémie, l’hiver pourrait être bon.

Mais il n’oublie pas l’automne. Car si les mesures sont très restrictives en Valais, le canton n’est pas pour autant à l’arrêt. Les hôtels, par exemple, sont ouverts. «La situation est complexe, mais les activités individuelles, comme les balades en montagne, demeurent autorisées. La nature et l’environnement valaisans restent exceptionnels. Plus que jamais, on est mieux dans le vallon de Réchy qu’à la gare de Lausanne», insiste Jean-Daniel Clivaz.

Les bains thermaux à l’arrêt

Les bains thermaux en revanche sont bridés depuis mercredi soir. A Ovronnaz ou à Saillon, seuls les clients des hôtels qui y sont rattachés peuvent accéder aux bassins. A Brigerbad, les portes ont fermé pour plusieurs semaines. Scénario identique à Loèche-les-Bains pour les thermes publics. «Nous perdons un élément essentiel de notre station», souligne Jean-Pierre Rey.

Le directeur adjoint de My Leukerbad, l’office du tourisme de la commune haut-valaisanne, a passé la matinée de jeudi devant les portes closes de l’établissement. «Quelques personnes, qui n’avaient pas suivi les derniers développements, sont tout de même venues. Mais aucune d’entre elles n’a eu de réaction négative en apprenant que les bains étaient fermés», détaille-t-il, précisant que la perte se chiffrera en centaines de milliers de francs.

En plaine, à Brigerbad, la situation financière de l’établissement dépendra des aides allouées par les autorités. «Il est actuellement difficile de se faire une idée précise de l’état de nos finances, mais nous savons pertinemment que 2020 sera une année très compliquée», glisse Olivier Foro. Le directeur des bains se montre toutefois optimiste au vu des mois qui ont suivi la première vague: «Après le semi-confinement, les gens ont voulu passer à autre chose, revivre, en respectant toutefois les normes d’hygiène. J’ai bon espoir que cette situation se produise à nouveau et que l’on vive un bel hiver.»

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