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Le coup de frein sur les cérémonies de mariage est une tuile pour Erisay Réceptions. La PME prévoit d’en réaliser 150 en 2020, avec des jauges souvent réduites à 30 personnes, contre 600 mariages par an habituellement. « Après deux reports de date de leur mariage, des couples nous disent qu’ils se marieront plus tard, quand un vaccin sera trouvé » explique Marc Leroux, directeur général adjoint de l’entreprise.

Avec 2.000 m2 d’entrepôts, 2.000 m2 de cuisines et 500 m2 de bureaux, Erisay Réceptions a réalisé 19 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019 avec 155 salariés en CDI. Mais l’entreprise installée à Saint-Aubin-sur-Gaillon (Eure) s’attend à terminer 2020 sur une chute de 75 à 80 % de son activité traiteur, soit 90 % du total, 10 % étant assurés par les trois restaurants de l’entreprise.

Préserver les savoir-faire

Avec des annulations en cascade de salons et d’événements, et moments festifs d’entreprise, le marché des professionnels (60 % de l’activité traiteur) est lui aussi très touché. Mais Fréderic Erisay, le président de l’entreprise familiale, a décidé de ne pas arrêter l’activité traiteur. « Nous avons réduit notre palette mais nous répondons aux commandes, même de dernière minute », indique-t-il. Il utilise toute la boîte à outils du gouvernement : report d’un an des remboursements de prêts, annulation des charges patronales , prêt garanti par l’Etat (PGE) d’un montant de 4 millions d’euros et activité partielle pour les salariés, sauf quand ces derniers sont sollicités. Une cinquantaine d’entre eux était en cuisine le 25 septembre ; ils n’étaient plus qu’une dizaine une semaine plus tard.

Le plateau-repas réutilisable

Au grand dam de ses partenaires financiers qui l’incitent à licencier, Frédéric Erisay tient à conserver le savoir-faire de ses collaborateurs et l’âme de la maison. « Qu’ils soient en cuisine, maîtres d’hôtel ou travaillant en entrepôt, ils constituent la valeur de mon entreprise », dit-il. Il a pris l’initiative de compléter leur salaire quand ils sont en activité partielle de sorte qu’ils puissent percevoir 100 % de leur rémunération, au lieu de 86 %. « J’investis dans le personnel car cela nous permettra de redémarrer avec des équipes motivées », défend le dirigeant.

Il a aussi entrepris d’innover en lançant, en ce début octobre en Normandie, un plateau-repas écologique sans plastique, en partenariat avec la start-up parisienne Le Cercle, inventeur du concept de plateau-repas réutilisable. « Malgré , nous devons nous battre et innover », estime Frédéric Erisay.

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