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Covid-19 : Les grossistes en boissons, victimes en bout de chaîne des mesures de restriction

Eux aussi sont victimes des jauges, fermetures et annulations en tout genre. Les grossistes de boissons voient leur activité s'écrouler à chaque nouvelle vague épidémique. Restaurants, bars ou entreprises, ils le savent déjà : certains clients ne reviendront jamais.

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« Maintenant on m’achète des cartons, et non plus des palettes », le constat est amer au bout du fil. Xavier Mogis est en grossiste en boissons depuis 25 ans sur Nice. Avec A.M.Sud, sa société, il fournit depuis des années les distributeurs de cafés et de boissons sur la Côte d’Azur, et même plus loin. Car on y pense assez peu mais les grossistes sont les victimes de l’ombre des mesures de restrictions mise ne place pour lutter contre le covid.

« Ça n’avait jamais repris comme avant »

Pour ce chef d’entreprise, le recours au télétravail est la principale cause de la baisse de commandes, voire de la disparition de certains clients. « Certains ne reviendront jamais », lâche-t-il, fataliste. « Nous sommes à au moins 50% de baisse moyenne d’activité depuis le début de la pandémie », explique le Niçois, « même à l’automne, cela n’avait pas repris comme espéré, car beaucoup de boîtes se sont habituées au télétravail et laissent tomber les distributeurs de café ».

Les autres grossistes en boissons fournissent également les bars et restaurants évidemment, les hôtels, boites de nuit ou encore les stades de sport aussi. Autant de lieux qui ont vu les fermetures et les jauges se succéder. Avec l’arrêt actuelle des boîtes de nuit, et l’ambiance globale due à la cinquième vague, les difficultés reviennent donc pour ces fournisseurs.

 

Le problème des denrées périssables

Certaines denrées sont aussi périssables, « même les gobelets en carton jaunissent », commente Xavier Mogis. Et quand les invendus ne sont pas donnés à des banques alimentaires, certains organisent des déstockages à prix cassés pour éviter de vider le tout à la poubelle. C’est le cas de la Maison Bonifassi, ce grossiste en boissons situé au Broc, dans les Alpes-Maritimes, sauvait en mars dernier plusieurs milliers de bouteilles du gaspillage grâce à cela.

Si la situation reste pour l’instant correcte pour cette entreprise familiale de 45 salariés, les mesures annoncées ce lundi 27 décembre, celles liées à l’événementiel notamment, auront assurément un impact sur les commandes à venir. « Dès que des mesures sont prises, comme des jauges, des couvre-feux ou des tables réduites, nos commandes chutent de 20 à 40% », détaille Louis Bonifassi, qui gère depuis dix ans la société avec son frère Baptiste. « C’était même jusqu’à -95% pendant les confinements, puisque nous ne pouvions fournir que certaines cantines ».

 

« Tout est à craindre »

S’il a perdu très peu de clients, Louis Bonifassi estime que la vague de fermetures définitives pourrait être la suivante. Une appréhension de l’avenir qui se retrouve aussi chez Xavier Mogis, qui craint de son côté que les distributeurs de café soient durablement délaissés dans les entreprises.

Pour ces deux chefs d’entreprise, en bout de chaîne et moins médiatisés que les restaurateurs, la crise sanitaire a donc aussi des répercussions importantes. « Tout est à craindre si les restaurants et les bars doivent fermer », prédit-on du côté de la Fédération nationale des boissons (FNB). (…) Lire la suite sur France 3 PACA

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