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Que s’est-il passé à l’hôtel Amarula ? Fin mars, près de deux cents personnes, expatriés, travailleurs étrangers, Mozambicains, y ont trouvé refuge lors de l’attaque de la ville de Palma, dans le nord est du Mozambique, par les jihadistes d’Al-Shabab. Depuis, la cité côtière, située à quelques kilomètres d’un méga projet gazier du groupe français Total, a été reprise par l’armée. Mercredi dernier, les équipes de télévision filmaient à l’ombre des arbres, face au lodge de l’hôtel, ce qui leur a été présenté comme une fosse. D’après le commandant de police Pedro Silva, les douze corps enterrés là étaient tous blancs, donc présumés étrangers, attachés avec les mains dans le dos et décapités. Une affirmation nuancée par Joseph Hanlon, journaliste spécialiste du Mozambique et chercheur invité à la London School of Economics, qui note que «les étrangers portés disparus [lors de l’attaque de Palma] ne semblent pas si nombreux». Peu d’informations ont été dévoilées quant à l’identité de ces morts, mais Lionel Dyck, patron de Dyck Advisory Group, une société militaire privée sud-africaine a confirmé auprès de l’AFP «qu’un de ses hommes» faisait partie des victimes.

Chauffeur employé par une entreprise sous contrat avec Total, Afonso travaillait non loin de Palma lorsque l’attaque jihadiste a commencé le 24 mars. «En allant au marché pour s’acheter à manger, on a vu des gens courir dans tous les sens», se souvient-il. Un collègue les emmène lui et d’autres en voiture jusqu’à l’hôtel Amarula. «Quand on est arrivés là-bas, on a compris qu’on vivait la guerre, je n’ai pas d’autre mot, c’était un vrai massacre.» Domingo, son chef, rescapé lui aussi, casquette noire sur le crâne, hoche doucement la tête : «Beaucoup de gens essayaient d’entrer dans l’hôtel, mais les propriétaires les en ont empêchés, ils ont verrouillé la porte. Nous, nous avons réussi à pénétrer grâce à notre manageur, Tobias.» (…) Lire la suite sur Liberation

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