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Référence directe au célèbre hameau de la reine à Versailles, Le Hamo devrait voir le jour à Poissy à la mi-2023. Le projet, d’un budget d’environ 50 millions d’euros, a été officiellement présenté jeudi 16 décembre à la ferme du Poult. Une cérémonie de plantation du premier arbre a même eu lieu ce jour-là, en présence de personnalités locales.

Ce corps de ferme, en date du XVe siècle pour une partie, est la propriété de la famille Desjouis depuis le début des années 90. Avec ses quelque 200 ha de terres, à cheval également sur Orgeval et Aigremont, il est appelé à devenir un important complexe sportif, agricole et touristique à deux pas du futur centre d’entraînement du Paris Saint-Germain et de deux axes autoroutiers en liaison directe avec Paris et la Normandie.

Ce projet n’est pas public. Il est porté par Nicolas Desjouis et plusieurs associés. Ce dernier tient d’abord à lever tout malentendu :

« Parfois, il y a un amalgame car nous sommes promoteurs par ailleurs. Les gens pensent qu’on a toujours voulu faire La Défense ici. Mais non. Cela ne s’y prête pas. On est à la campagne ici et personne ne se doute qu’à Poissy on peut avoir ce cadre-là. »

Il rappelle également que pendant un temps, il était fortement question que le centre d’entraînement du PSG s’installe à la ferme du Poult.

« Depuis 2004, il y a toujours eu le projet de centre d’entraînement du PSG que l’on présentait ici et aussi un haras car c’est une de nos passions, témoigne Nicolas Desjouis. On vient du Perche, d’Alençon, du pays du cheval. Et c’est à partir du moment où le PSG a décidé de s’installer sur les terrasses de Poncy qu’on a trouvé une reconversion de la partie bâtie qui, depuis 50 ans, est un relais de chasse où des événements sont organisés. Nous avons simplement complété en ajoutant de l’hôtellerie. »

La ferme du Poult a toujours été une exploitation agricole principalement céréalière.

« Nous sommes propriétaires et exploitants, nous n’avons mis aucun fermier dehors, insiste Nicolas Desjouis. Nous ne faisons que perdurer cette partie exploitation agricole. Demain, on prévoit en plus de la culture céréalière, de l’élevage, du maraîchage et un verger. »

Un hôtel de charme avec 82 chambres

« Ici, les gens viendront en week-end, en vacances, en séminaire, travailler. On a voulu un lieu ouvert à tous. On n’est pas un country club fermé. C’est un lieu pour rêver. » Hugues Van Heesewijk est le président de la société Le Hamo qui exploitera l’hôtel.

L’hôtel sera aménagé dans le corps de ferme existant avec la création de deux ailes supplémentaires, soit un total de 4 500 m2 de surface de plancher. Il disposera de 82 chambres dont une dizaine de suites et deux appartements familiaux. Compter 200 à 400 € la nuit.

« Nous proposerons deux restaurants (un saisonnier et un permanent avec notamment une offre le midi à des prix raisonnables et proposant des produits régionaux, NDLR), une salle de sport, deux piscines, un spa, des salles de séminaire, des salles de massage, de la cryothérapie, deux terrains de tennis, deux terrains de padel, un terrain d’urban soccer, un Kids club avec des installations pour les enfants. » Il sera même possible de se rendre en voiturette au golf de Béthemont.

L’hôtel emploiera, principalement en CDI, une cinquantaine de personnes dont un directeur général qui vivra sur place avec sa famille.

« On mise sur la valeur ajoutée de l’humain pour donner des conseils à nos clients : où se balader, où voir le brame du cerf… Les gens pourront s’approprier le lieu complètement. »

Un pôle équestre tourné vers le haut niveau

Avec les JO de Paris en 2024 en ligne de mire, le pôle équestre du Hamo souhaite devenir un pôle d’excellence. Il sera sous la direction de Clément Delfosse, membre de l’équipe de France de polo.

« Il y aura plusieurs parties dans ce haras, confie-t-il. Une partie dédiée à l’élevage de chevaux de polo, principalement. Nous aurons des étalons. Il sera aussi possible de nous confier des juments pour les naissances. » Une clinique vétérinaire et une maréchalerie seront créées sur place.

Une autre partie est tournée vers l’entraînement à la compétition et les écuries de propriétaires. « Cela concernera le CSO, le dressage et le polo avec plusieurs équipes qui viendront s’installer ici pour entraîner leurs chevaux. » Les cavaliers disposeront d’équipements dédiés : deux terrains de polo en herbe, trois carrières consacrées au CSO et au dressage, une boucle de 1 000 m réservée aux chevaux de polo…

Clément Delfosse sera entouré de plusieurs cavaliers de haut niveau aussi bien dans le polo, le CSO et le dressage. Ils officieront en qualité d’ambassadeurs pour accompagner les jeunes cavaliers qui s’entraîneront pour les compétitions au Hamo.

Le haras disposera, d’ici trois ans, de 300 box et de nombreux paddocks, le tout sur une surface globale d’une vingtaine d’hectares.

Le site emploiera jusqu’à une centaine de personnes avec la volonté d’être un centre de formation pour palefreniers, maréchal-ferrant, vétérinaires…

Concernant les JO de 2024, selon Clément Delfosse, le haras sera en mesure d’accueillir des équipes internationales de CSO, concours complet, dressage, cross, en vue de leur préparation aux épreuves.

Des produits cultivés et fabriqués sur place

Olivier Janois est le responsable de la partie jardins, soit 70 ha de terres agricoles qui permettront d’approvisionner l’hôtel avec ses restaurants, le haras et une boutique située de l’autre côté de la RD30.

« On va démarrer sur quelque chose de raisonnable avec de la cueillette sur place. Les gens pourront acheter les produits dans le magasin, accéder au maraîchage, au verger et à la serre. »

 Parmi les produits en vente, on trouvera du fromage de chèvre fait sur place mais aussi des produits locaux de l’extérieur.

Le projet (…) Lire la suite sur Actu 78

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