Des tours opérateurs anglais connaissent des difficultés depuis le Brexit et le Covid n’a rien arrangé. Certains ont fait faillite et dans des stations savoyardes, ils désertent des hôtels et des chalets (avec restauration) qu’ils géraient parfois depuis de nombreuses années. Il y a donc un nouveau modèle économique à trouver en stations.
Un modèle économique à bout de souffle
Ces tours opérateurs utilisaient du personnel anglais dans ces chalets et ces hôtels – du personnel payé moins cher – mais depuis le Brexit ce n’est plus possible. La législation a changé. Ce système n’est plus rentable, sauf dans le secteur haut de gamme.
Conséquence : en stations, des propriétaires d’hôtels et de chalets dont la gestion était assurée par ces tours opérateurs (parfois depuis des années) se retrouvent avec leur bien vide sur les bras. Et certains de ces établissements sont plus que défraichis, car les tours opérateurs n’étaient pas très regardants sur la qualité : ils visaient surtout des prix attractifs pour attirer les skieurs anglais.
Combien de lits concernés ?
Aucune étude n’existe pour l’instant et des stations de ski ne cherchent pas spécialement à communiquer.
Mais à La Plagne par exemple, qui a bien voulu nous transmettre des chiffres, sur les 2 800 lits réservés par des tours opérateurs anglais la moitié sont remis sur le marché. On sait aussi qu’à Tignes au moins trois hôtels ne devraient pas rouvrir cet hiver mais il est difficile d’avoir une vue globale.
Des biens ont déjà été repris en gestion par d’autres hébergeurs
Comme vous pouvez l’imaginer, l’économie en station a horreur du vide… Des hébergeurs sont donc sur les rangs pour prendre la gestion de chalets ou d’hôtels jusque là réservés par des tours opérateurs anglais. C’est le cas par exemple de l’hébergeur français « Madame Vacances ». Depuis un an, il a repris la gestion d’une quarantaine de chalets à Méribel, Val d’Isère, Tignes, La Tagna ou encore La Plagne et Courchevel. Mais toute la difficulté est de trouver un accord avec les propriétaires pour qu’ils investissent dans la rénovation de leur bien.