Naissance d’une passion

Marie Azzi, enfant du Nord des années 80, nous explique quant à elle sa vocation hôtelière par une simple phrase : elle aime depuis toujours accueillir. Ainsi, petite fille, c’est le salon de coiffure familial qui devenait, après l’école, son laboratoire de service.

À 16h30, du haut de ses 11 ans, elle courait rejoindre ses parents dans le salon de Quiévrechain. À peine entrées pour une mise en plis, une couleur ou un brushing, les clientes se  voyaient proposer un café, une douceur, un verre d’eau ou le vestiaire par l’apprentie hôtesse !

Après le Bac, c’est sans surprise qu’elle opte pour un BTS dédié aux métiers de l’accueil au grand dam de ses parents qui la voyaient reprendre l’affaire familiale.

Un parcours ponctué de rencontres de qualité

Après des débuts dans sa région natale au sein d’un établissement économique, elle intègre très rapidement le Couvent des Minimes, établissement phare de la région, propriété alors gérée par Alliance Hospitality.

Là, sa gentillesse mais surtout sa motivation la fait remarquer par ses superviseurs : Remy Fenart, Directeur Général (désormais Directeur Général du Radisson Blu Biarritz) et Janick Corne, Chef de réception (actuel Directeur de l’Hôtel Art Déco Romarin Lille).

« Rémy m’a porté, soutenu, Janick m’a formé » résume-t-elle.

« L’établissement était fantastique mais les promotions quasi-nulles et la région ne comptait pas alors beaucoup d’établissements de prestige… » ajoute Marie.

Elle décide alors de « descendre » à la capitale comme nombre d’hôteliers avant elle. C’est à Paris qu’elle va prendre son envol mais surtout rencontrer des hôteliers qui ont fait et, pour certains, font toujours, l’hôtellerie parisienne.

À Paris,  une évolution professionnelle rythmée, là encore, par des rencontres professionnelles de premier plan

Chef de réception du New Hotel Roblin pendant 3 ans, elle intègre en octobre 2004, le très tendance Terrass’ Hotel et ce, en qualité d’assistante de direction.

Au Terrass’ hotel, où elle passera huit années, elle croisera des personnalités hôtelières aussi remarquables que Jean-Patrick Lebrun, Medhi Rezki ou encore Bruno Bazi.

« Chacun d’entre eux m’a permis de devenir ce que je suis. Medhi Rezki était un modèle de précision et d’exigence ayant toujours évolué dans l’hôtellerie de luxe, Bruno Bazi était un manager centré sur l’humain qui faisait grandir ses collaborateurs. Je dois à Jean-Patrick Lebrun le poste de Directrice Adjointe en charge de la restauration » précise Marie.

En 2013, après un passage comme Directrice du lieu emblématique qu’est « Le petit journal Montparnasse », elle est « rattrapée » par sa passion, l’hôtellerie.

Contactée par un chasseur de tête, elle intègre en 2014 l’équipe de Valéry Grégo, fondateur des Hôtels d’En Haut  (depuis, ce groupe s’est vu racheter une partie de ses actifs  et est désormais opéré sous l’enseigne Beaumier Hotels). Elle supervise alors la fermeture de l’hôtel Atlanta de la rue Frochot (Paris IX) qui allait devenir quelques mois plus tard, l’Hôtel Pigalle. Cette expérience fut enrichissante sur le plan humain et technique car  réaliser une fermeture d’hôtel c’est gérer, avant tout, de la détresse humaine (certains salariés avaient 30 ans d’ancienneté !). Et l’humain est au cœur de tout projet hôtelier !

L’hôtel Atlanta fermé, les travaux lancés, elle rejoint en 2015 le Groupe Émeraude Hôtels et se voit confier dans un premier temps la direction du Plaza Etoile avant de devenir Directrice des Opérations de ce groupe de 12 hôtels. « J’ai eu le bonheur de collaborer avec Rony Bou Rached, Directeur des Opérations. Directrice d’hôtel puis directrice adjointe des opérations sous sa houlette, j’ai pu non seulement développer mes compétences en matière de gestion mais surtout, j’ai pu mieux redéfinir mes envies, mes désirs professionnels. Au sortir de cette expérience, de près de 7 ans, je savais définitivement que mon métier était le terrain. Superviser les opérations sans être actrice du quotidien, trop peu pour moi. Vivre l’hôtel au quotidien, son équipe, ses difficultés, faire évoluer le produit en permanence, améliorer l’expérience client avec comme fil conducteur sa profitabilité, voilà mon credo ».

En décembre 2021, elle ressent intensément  la nécessité de revenir au terrain, de prendre son destin en main. Elle décide alors de rejoindre un projet hôtelier d’envergure et surtout, situé dans un quartier parisien plein d’avenir.

L’aventure Rosalie

La Tribune de l’hôtellerie : « Alors, quelle est votre prochaine destination Marie » ?

@credit Marion Mailaender

Marion MAIELANDER, architecte d’intérieur

Formée à l’école Boulle, cette marseillaise d’origine a fait d’une inspiration, d’une idée (celle de Joris Bruneel) une réalité en mettant en scène le Rosalie.

Fonctionnant à l’instinct, Marion mélange les genres et les époques.

Une fois que les plans et les volumes fonctionnent, Marion instaure un dialogue primordial avec ses clients pour que leurs personnalités se révèlent dans la sélection du mobilier, des matériaux, de la décoration. L’idée est d’accompagner les clients dans la modernité.

Nous avons hâte de découvrir sa dernière création « Le Rosalie ». Vivement qu’en Avril, Rosalie se découvre !

J’ai exercé dans des lieux devenus des « spots » de la vie parisienne. Parisienne d’adoption mais parisienne éperdument amoureuse de ma ville, de sa diversité et de son architecture, je rêvais de diriger un produit hôtelier « dans son temps » mêlant écologie, mixité sociale, belle architecture et qualité de l’hébergement. Comme à chaque étape de ma vie professionnelle, une rencontre inattendue va me permettre d’exaucer ce souhait. Aussi, je suis heureuse et fière de vous annoncer que Joris Bruneel, le créateur de l’hôtel Babel (N/Réf. Article du 9/11/2021) a décidé de me confier l’ouverture de son nouvel hôtel parisien,  le Rosalie (ex Mercure Gobelins) ». Ce navire de 60 chambres dont la décoration a été confiée à Marion Mailaender (voir encadré) devrait être fin prêt pour avril/ mai 2022 .

« Pensé et conçu comme une oasis de verdure où la végétation aura repris ses droits sur la ville, mon ambition est d’en faire un lieu vivant, une escale parisienne ouverte à tous, lieu de mixité, de rencontres, une agora en plein cœur du 13ème arrondissement. Ici, les producteurs locaux auront toute leur place : miel de Paris, produits laitiers franciliens, café moulu issu de la Brûlerie des Gobelins, fruits et légumes de la coopérative des Grains de Sel. Rosalie doit être un espace végétal quasi champêtre mais s’inscrivant dans le présent de la ville capitale. » ajoute Marie.

Nul doute que Joris Bruneel a trouvé en Marie Azzi la parfaite ambassadrice de son ambitieux projet hôtelier : femme d’ouverture, de la diversité, sa gentillesse n’est pas feinte tout comme son expertise. Son professionnalisme, son sens des responsabilités lui ont toujours permis de s’imposer naturellement auprès de ses équipes et de ses clients. Une phrase pour la résumer : « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ». (Antoine de Saint-Exupéry)