- Publicité Top Ad -
Se sentir un peu comme chez soi tout en ayant les services d’un hôtel trois étoiles, tel est le créneau d’Edgar Suite qui propose des locations d’appartements en Ile-de-France. Créée en 2016, l’entreprise compte aujourd’hui 52 appartements à Paris, à travers une quinzaine d’adresses, et se développe à vitesse grand V. Elle vient d’inaugurer un nouvel immeuble dans le XVIe arrondissement.

L’année prochaine, Xavier O’Quin, son cofondateur, prévoit de doubler ce chiffre dans la région mais aussi à Bordeaux. Grâce à un modèle économique très flexible, la crise sanitaire l’a moins touché que ses concurrents hôteliers.

Deux fois plus de projets qu’avant le confinement

En effet, Edgar Suites ne construit pas mais réaménage d’anciens bureaux. En ces périodes de télétravail intensif qui remettent en question l’importance de ce type de locaux, les opportunités ne manquent pas.

« Actuellement, j’ai deux fois plus de projets que les années précédentes », sourit-il. Mieux. Il est simplement locataire et fait prendre les travaux en charge par le propriétaire contre une rémunération annuelle garantie. Et les résultats sont là. « Nous avons un taux d’occupation de 80 % là ou les hôtels traditionnels sont remplis à 25 % » assure-t-il.

Le chef d’entreprise vise particulièrement les bureaux qui sont situés dans des immeubles avec de petits plateaux. « Nous ne cherchons pas de grands lofts vu les surfaces que nous proposons, insiste-t-il. Et en ce moment, les jeunes start-up qui pratiquent le télétravail rendent de plus en plus leurs locaux. Les propriétaires ont donc de plus en plus de mal à les louer. C’est là que nous intervenons ».

Certes, les travaux ont un coût, de 1 200 à 1 800 euros/mètre carré et c’est au propriétaire de payer. Mais Edgar Suites promet une belle rentabilité : de 4 à 6 % s’agit d’un investisseur ou bien soit il s’agit d’un propriétaire d’immeuble et dans ce cas, l’entreprise assure que les transformations permettront une augmentation des loyers de 20 à 40 %.

Mais Xavier O’Quin a autre un atout qui achève de les convaincre. « Au-delà de la rentabilité garantie, nous nous engageons sur douze ans ce qui forcément les rassure » argumente-t-il.

Pour parvenir à ce petit miracle, Xavier O’Quin fait reposer son business sur deux points essentiels : la digitalisation et la notation. « Nous visons 9/10 sur les sites de réservations sachant que la moyenne des hôteliers à Paris est de 7,5, annonce-t-il. Nous cherchons donc les meilleurs emplacements, proches des commerces et des transports, et nous n’hésitons pas à investir dans chaque appartement ».

«Nous voulons obtenir un effet waouh pour nos clients»

Ainsi, dans un même immeuble, chacun d’entre eux est différent. Autant dans la configuration que dans la décoration. Du 2 au 4 pièces, il y en a pour tous les goûts. « Nous voulons obtenir un effet « waouh » quand nos clients arrivent, analyse le cofondateur d’Edgar Suites. C’est pourquoi nous ajoutons des touches de décoration discrètes mais chaleureuses, des meubles de qualité et tout le confort que l’on retrouve chez soi. Et nous les dotons de tout ce qu’il faut pour être autonomes immédiatement : dosette lave-vaisselle, capsules Nespresso, huile, sel… ».

Autre créneau : tout passe par le site d’Edgar Suites. Dans les immeubles, il n’y a aucun accueil physique. Chaque appartement est doté d’une serrure électronique dont le code est envoyé sur le téléphone du client. Il existe néanmoins une conciergerie digitale qui permet de conseiller ou de répondre à des exigences précises.

En moyenne, les séjours durent 4,5 jours. Mais depuis la pandémie, la durée a triplé. « Il s’agit d’étrangers qui n’ont pas pu rentrer chez eux, de couples qui n’ont pas surmonté le confinement, des propriétaires qui ont vendu et n’ont pas pu visiter pour racheter… Bref, des gens qui recherchent l’autonomie alimentaire et sanitaire » décrypte Xavier O’Quin.

Enfin, les prix jouent un rôle important puisqu’ils s’adaptent en permanence à la demande et peuvent être multipliés ou divisés par quatre en fonction de la situation. C’est d’ailleurs ce qui a séduit Josiane. « Je cherchais un logement à proximité de l’hôpital Pompidou, souligne-t-elle. Nous payons, à trois, 1 600 euros pour 20 jours contre plus du double quand on regarde la concurrence. C’est propre et très bien équipé. Il y a même deux ou trois masques qui nous attendaient. Il manque juste une hotte dans la cuisine ».

C’est aussi le prix qui a attiré Régis : 78 euros par nuit pour son deux-pièces mais aussi la qualité des prestations. « Avec autant de bonnes notes, j’étais persuadé qu’il y avait un truc louche, mais non reconnaît-il. J’ai une mission de plusieurs jours sur Paris et je ne voulais pas me ruiner en resto ou en ventes à emporter. Dans l’appartement, il y a tout ce qu’il faut. Même des bouchons d’oreille… En revanche les délais de rétractation sont un peu longs car il faut compter une semaine ».

Jean, lui, est en attente de la fin des travaux dans son nouvel appartement. Fin décembre, il en sera à trois mois. « C’est vraiment décoré avec soin, on se sent tout de suite bien, s’enthousiasme-t-il. Et même si personne n’est sur place, le personnel prend quand même de vos nouvelles par téléphone, j’ai trouvé cela très élégant ».

- Publicité 4 -