Pour les salariés, c’est donc « l’incompréhension totale ». Gisèle Teheiura explique que l’établissement hôtelier est fermé depuis le 15 novembre pour « travaux de rénovation ». Ensuite, ces derniers ont été priés de prendre leurs congés en décembre. La syndicaliste ne mâche pas ses mots : « La direction a profité du dispositif d’aide tel que le Diese comme tous les autres hôteliers de la place. Et comme ce dispositif s’est arrêté en novembre, on ferme tout et on met la clé sous la porte ». La syndicaliste assure que cette situation a touché « psychologiquement » les salariés qui sont « déçus et ont peur ».
Ces derniers ne pourront reprendre et se retrouveront sur le marché du travail à leur reprise. Gisèle Teheiura explique que des propositions de reclassement du personnel dans les hôtels du groupe, à savoir à Bora Bora et à Tahiti « sur des postes vacants » ont été faites par la direction. « Ce n’est pas tout le monde qui sera reclassé et c’est seulement s’il y a des postes vacants. S’il n’y a pas de poste équivalent au poste recherché, les employés n’auront pas de poste », s’inquiète Gisèle Teheiura. Se pose également le problème de l’éloignement et du logement. « Pas question pour eux d’aller sur Bora ni de venir sur Tahiti », affirme la syndicaliste de la CSIP.
« Le Covid a bon dos »
Et pourtant, un plan social concernant uniquement les dix-sept employés en contrat à durée indéterminée a bien été présenté par la direction de l’hôtel. Des discussions entre les représentants du personnel, les syndicats et la direction sont d’ailleurs attendues sur les propositions d’indemnités de licenciements, les prises de congés ou encore les propositions de formation via le Sefi ou de reclassement dans les établissements du groupe Auroy. Les raisons évoquées pour la fermeture totale du Royal Huahine sont économiques, mais évidemment liées à la crise Covid. Fermeture des frontières, restrictions de déplacement inter-îles ou encore confinement ont eu pour conséquence la baisse du nombre de réservations, la baisse de l’activité et donc inévitablement la baisse du chiffre d’affaires par rapport aux années précédentes… Même si le dispositif du Diese a maintenu les emplois, cela n’a pas suffit au Royal Huahine pour maintenir la tête hors de l’eau. Des aides qui ne doivent pas être renouvelées vu l’évolution de la situation sanitaire. (…) Lire la suite sur Tahiti Infos