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Maroc | Restaurants à Casablanca: la livraison suffira-t-elle à sauver les affaires ?

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La décision est tombée comme une chape de plomb le lundi dernier : le couvre-feu à l’échelle nationale et la fermeture totale des restaurants dans les villes de Tanger, Casablanca, Marrakech et Agadir a sonné les opérateurs qui voient les commandes liées aux fêtes de fin d’année leur échapper. Finalement, ils pourront livrer à domicile. Est-ce que cela suffira à remonter leur moral et le chiffre d’affaires ? Les opérateurs répondent.

Un couvre-feu nocturne de trois semaines à l’échelle nationale, à partir du mercredi 23 décembre. De quoi plonger dans une colère noire les professionnels des métiers de bouche. La situation se corse dans les villes de Rabat, Casablanca, Marrakech et Agadir où les restaurants seront totalement fermés. Sur recommandation du Comité scientifique et technique, des mesures plus restrictives seront ainsi appliquées pour une période de trois «longues» semaines.

Il est clair que cette décision a mené à une situation de désarroi les opérateurs des secteurs directement touchés: la confédération marocaine des métiers de bouches, représentée par la Fédération marocaine des traiteurs, la Fédération nationale des pâtisseries et boulangeries, la Fédération marocaine de la franchise et les cafés et restaurants rapide.

En effet, ceux-ci déplorent l’asphyxie que subissent les commerces au niveau national. Les autorités expliquent que ces mesures visent à faire face à la propagation de la pandémie de la Covid-19. Contacté par la rédaction, l’on nous explique chez Label’Vie que les grandes surfaces fermeront à 20 heures, comme pendant le confinement.

Il n’est donc pas question de fermeture totale. «Nous fermons plus tôt, pour nous plier aux mesures d’urgence prises par le gouvernement pour faire face à la propagation de la pandémie de la Covid-19». Il faut dire que quelques jours après la publication du communiqué, plusieurs zones d’ombres ont fait l’objet de clarification de la part des autorités. Au soir du lundi dernier, date de publication du communiqué, et ce, jusqu’au mercredi 23 décembre, les opérateurs dénonçaient le flou total qui entoure le communiqué de l’Exécutif. Contactés par la rédaction, Mohamed Elfane, président de la Fédération marocaine de la franchise, nous précise que «les cafés, snacks et restaurants pourront ouvrir. Mais pas de nourriture à table.

Il n’est autorisé que la livraison à domicile et l’emporté», explique-t-il. Cependant, à quel point une telle décision va affecter le business ? «Pour les restaurateurs qui sont dans la gastronomie, les chiffres d’affaires vont chuter à 0. Je pense que ceux qui n’ont pas le service livraison et emporté, auront du mal à réaliser plus de 15% de leur chiffre d’affaires habituel.

Pour ceux qui ont déjà un service de livraison à domicile bien huilée, il faut tabler sur une baisse de 50% à 60% de leur chiffre d’affaires habituel», dénonce Elfane. La restauration rapide joue un rôle majeur dans le quotidien des citoyens dans les grandes villes. Mais du fait de la crise sanitaire, «30% ont été contraints de fermer et cesser l’activité. Avec cette décision, on passera à au moins 40% à 50% des opérateurs, qui ne vont plus pouvoir honorer leurs engagements. Le reste arrivera à suffocation avec une telle décision», interpelle le dirigeant de la Fédération des franchises, qui s’interroge sur les mesures que l’État devra mettre en place pour accompagner les entreprises concernées pour leur survie et le respect de leurs engagements vis-à-vis des collaborateurs, des bailleurs, des banques, des fournisseurs. Il est primordial, voire crucial, d’accompagner ces décisions drastiques par des mesures d’accompagnement et de prise en charge des engagements des entreprises vis-à-vis des parties prenantes (loyers, salaires, dettes, crédits…).

 

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