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L’un boit du café, l’autre du thé. Leurs goûts sont parfois opposés, souvent similaires et se complètent souvent. Leur complicité, quant à elle, nous emmène immédiatement dans leur univers. Ce sont Hauvette & Madani, deux architectes qui montent en puissance cette année. Samantha, franche et discrète, et Lucas plus bavard, dont l’amitié a débuté sur les bancs de l’école d’architecture de Camondo. Leurs projets ? Des appartements et des maisons de particuliers, et ce challenge lancé il y a plus de 3 ans de reconstruire, de réaménager et de redécorer le Wallace, détenu par la marque Orso. Ouvert mi-novembre, le lieu est bien loin d’être une énième adresse que l’on peut catégoriser. Cet hôtel est avant tout un écrin hors du temps dans un arrondissement de Paris sans histoire.

L’HÔTEL WALLACE, UNE MAISON EN VOYAGE

Au 90 rue Cambrone, dans le 15e arrondissement, seule la façade – jusqu’au deuxième étage des cinq actuels – témoigne du passé d’un bâtiment qui était déjà un hôtel, et qui a été rasé pour faire peau neuve. Sans réel briefing, carte blanche en main, tout était à imaginer pour le duo. Pas simple de travailler avec les codes de l’hôtellerie et ces multiples normes à respecter quand les logements des particuliers offrent plus de liberté et de fantaisie architecturale. Justement, Lucas et Samantha ont utilisé leur savoir-faire « des chantiers résidentiels pour l’amener ici » précise-t-elle. L’hôtel Wallace est donc pensé comme une grande maison, un chez soi, un lieu agréable que l’on aurait l’impression de déjà connaître.
Leurs inspirations ? Le voyage beaucoup, l’intuition surtout. Le bois laqué des espaces communs évoque l’Asie, de même que les papiers peints Coromandel des salles du petit-déjeuner et de réunion, situées au sous-sol. L’ambiance est tamisée et feutrée loin de l’agitation extérieure que l’on n’entend pas. Le bar, au centre, est inondé de lumière grâce à un plafond de verre. L’immense verrière crée ainsi un étage tout droit sorti d’un motel américain. Dans les chambres, nous nous retrouvons dans une cabine de train ou celle d’un bateau. Les rideaux rayés rouge et blanc rappellent la Riviera, tandis que les abat-jours à franges un intérieur des années 20’-30’. La combinaison de la table en laiton et sa chaise en cannage et en métal apporte une touche seventies. Difficile de croire que nous sommes à Paris. Au Wallace, les influences du monde se rejoignent pour faire de ce séjour à l’hôtel un moment suspendu. Ce mélange de matières, de textures, de pièces classiques et chinées, de styles puis d’époques forment un ensemble chic et une parenthèse sophistiquée comme chez un collectionneur de belles choses. S’il y a peu de mobilier et d’accessoires, un objet comme fil conducteur retient l’attention : l’applique en albâtre Fly Gaby, spécialement conçue pour ce projet. Il s’agit de la parfaite déclinaison ronde du modèle Mouche de Pierre Charreau, qu’ils éditent maintenant. La délicatesse de ce matériau noble place la lumière dans une ouate moelleuse affirmant l’atmosphère distinguée de l’hôtel Wallace. « C’est génial de pouvoir toucher à tout et de découvrir de nouvelles choses. Tu es toujours stimulé, la créativité ne s’éteint jamais. On ne s’ennuie pas », avoue Lucas. Se lancer dans de nouveaux projets, « nous a permis de nous dire, à un moment, que l’on n’avait pas du tout envie de se spécialiser dans quoi que ce soit », affirme Samantha. Ils l’ont prouvé ce dernier trimestre de 2021. (…) Lire la suite sur Elle Décoration

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