Un accord a été signé entre Corsair, l’État et un consortium d’investisseurs pour sauver la compagnie aérienne. Cet accord, qui prévoit une contribution globale de 300 millions d’euros, permettra à l’opérateur, durement touché par la crise, de se relever.

L’État a confirmé sa volonté de soutenir le transport aérien français et de préserver l’emploi dans un secteur particulièrement affecté par la crise mais également de maintenir un nombre suffisant d’acteurs sur les dessertes ultramarines. Selon le site spécialisé La Tribune, l’État participe à hauteur de 141 millions d’euros.

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Intro Aviationn et le groupe TUI, cèdent la totalité de leur participation dans le capital de Corsair. Le consortium d’investisseurs devient actionnaire à 100%. Ce groupement est essentiellement composé d’entreprises antillaises implantées dans les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme dans les DOM.

Dans le détail, le site spécialisé La Tribune indique que les fonds proviennent de l’État à hauteur de 141 millions d’euros, du groupe TUI (actionnaire actuel) pour 126 millions d’euros, et des repreneurs qui apportent 30 millions d’euros en cash.

« Grâce à l’empreinte locale très forte de ses membres, le consortium va contribuer à renforcer très rapidement la position de Corsair sur les marchés domiens. En effet, d’importantes synergies en appui du développement de la compagnie pourraient être mises en œuvre, avec notamment des apports de business additionnel » précise la compagnie dans un communiqué.

L’opérateur aérien se veut rassurant « avec une contribution financière globale de près de 300 millions d’euros permettant de renforcer les capitaux propres et la trésorerie de la compagnie, Corsair peut poursuivre la gestion de la crise avec confiance, continuer à améliorer son niveau de compétitivité et se préparer pour saisir toutes les opportunités au moment de la reprise.La démarche de réduction des coûts fixes a déjà permis d’obtenir des résultats très significatifs ».

Sur le plan stratégique, pour rebondir, Corsair va se recentrer sur l’Outre-mer et maintient son plan de livraison d’avions neufs. Cinq Airbus A330 Neo vont entrer dans la flotte d’ici à deux ans. L’objectif est « de poursuivre la mise en œuvre du projet stratégique pour devenir LA compagnie des Outre-mer » écrit la compagnie avant de poursuivre « afin de développer sa position de compagnie des Outre-mer, Corsair va se concentrer sur les dessertes domiennes. Outre le renforcement des dessertes actuelles (Martinique, Guadeloupe, Réunion, Maurice, Abidjan et Montréal), un élargissement du réseau est prévu avec l’ouverture de nouvelles destinations notamment Mayotte dès le 11 décembre 2020 ».

Prochaine étape clé, après deux ans d’absence, Corsair rétablit sa desserte de Dzaoudzi à Mayotte dès le 11 décembre. Des liaisons assurées au départ de Paris Orly à raison de deux vols hebdomadaires.