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Quelques minutes avant d’atterrir à l’aéroport de Nice, la vue sur l’hôtel du Cap-Eden-Roc est magique. Les massifs de pins d’Alep laissent entrevoir la célèbre piscine d’eau de mer creusée dans la roche, les bâtiments et villas datant de Napoléon III. La petite péninsule antiboise était pratiquement déserte à la fin du XIXe siècle avant que des aristocrates russes découvrent ce paradis méditerranéen.

En 1865, le patron de presse Hippolyte Auguste Delaunay de Villemessant qui a entre autres relancé le quotidien Le Figaro crée la Villa Soleil, une résidence destinée à accueillir des écrivains et journalistes. Les lieux avaient déjà été repérés par George Sand, venue explorer les jardins de la région. « On est dans un éden qui semble nager au seuil de l’immensité… On peut se persuader qu’on est entré dans le paradis des poètes », écrivait-elle alors. À la mort de l’ancien propriétaire du Figaro, la Villa Soleil devient un hôtel, la famille Sella (père et fils) veillera sur les lieux pendant plus de cinquante ans avant que les Oetker ne tombent amoureux de l’établissement dans les années 1960.

Discrétion absolue

De résidence littéraire fantasmée à palace, le Cap-Eden-Roc n’aura compté qu’une poignée de propriétaires, demeurant à l’abri d’un rachat par les géants du secteur hôtelier. Des Sella aux Oetker, les choix de gouvernance n’ont été dictés que par la volonté de laisser une œuvre à part. Le goût des belles choses, le désir simple d’agrémenter le séjour des hôtes dictent les règles de la maison.

L’autre impératif est la discrétion absolue, la position géographique du cap aide à préserver les lieux de toute entrée intempestive. Les paparazzis n’ont que peu de prises sur la propriété. Jean Pigozzi, le célèbre héritier de Simca et photographe jet-setteur, arrivera à immortaliser des clichés de Mick Jagger et d’Arnold Schwarzenegger dans un des salons de l’hôtel. (…) Lire la suite sur Le Point

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