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Les victimes de l’incendie de Courchevel réagissent après la mise en examen du propriétaire du bâtiment. Le 20 janvier 2019, deux saisonniers logés dans cet ancien hôtel sont morts, vingt-quatre personnes ont été blessées.

@credit Le Dauphiné Libéré

Plus de deux ans et demi après ce tragique incendie, l’homme d’affaires Eric Claret-Tournier, bien connu dans la station, est mis en examen pour « homicide et blessures involontaires par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de trois mois », « non-respect des règles d’entretien et de sécurité des bâtiments d’habitation », et « hébergement de travailleurs dans un local non conforme ».

« Cette mise en examen, c’est un soulagement « 

« On est heureux que cette mise en examen du propriétaire soit enfin là, il était grand temps » explique André Casella, qui est descendu du 3e étage du bâtiment en s’agrippant à la façade le jour de l’incendie. C’est un traumatisme psychique insurmontable pour ce chef pâtissier isérois qui met en cause depuis le début la vétusté du bâtiment et les multiples manquements à la sécurité. « Il n’y avait rien comme en termes de sécurité dans cet immeuble, aucune alarme incendie, des extincteurs vides ; une seule alarme aurait pu sauver des vies ».

« Ca nous redonne un peu confiance en la justice » – André Casella

« Il n’y avait pas même pas d’accès possible aux issues de secours, c’était quelque chose d’immonde et c’est inacceptable » ajoute Alain Corci, le père d’Ambre, saisonnière très gravement blessée lors de cet incendie.

« On avait l’impression d’une justice à deux vitesses, une pour les pauvres et une pour les riches comme Eric Claret-Tournier » – Alain Corci

« Cette mise en examen on l’attendait depuis longtemps et c’est une très bonne nouvelle« . La fille d’Alain Corci, âgée de 28 ans, aura de graves séquelles à vie. « Il y a eu des rapports accablants sur la vétusté, le manque de sécurité dans ce bâtiment et on le dit depuis le début ».


« Un sentiment de haine et de dégoût » face à la cavale du principal suspect

Le principal suspect, l’homme qui aurait mis le feu au bâtiment, est en fuite. Il avait été libéré en avril dernier à cause d’un vice de procédure et placé sous contrôle judiciaire mais il ne l’a pas respecté. Il est aujourd’hui en cavale et c’est « intolérable » pour les victimes de l’incendie de Courchevel et leurs familles.

« C’est un sentiment mélangé entre haine et dégoût de voir que le principal suspect a été libéré suite à deux erreurs de la justice » explique Alain Corci. « Quand il a été libéré, on a tout de suite dit qu’il allait disparaître et c’est ce qu’il a fait et ça nous révolte ».

« Le fait que le principal responsable de cet incendie soit en fuite, c’est une frustration insupportable  » – Alain Corci

« Toutes les victimes toutes les familles ont besoin de réponses et quand il y aura un procès, il ne sera pas dans le box des accusés et ça c’est intolérable de la part de la justice« .(…) Lire la suite sur France Bleu

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