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Gilles Terzakou a vu le bout du tunnel voilà seulement deux mois. « A partir du 15 septembre, la fréquentation de nos restaurants d’entreprises est remontée en puissance. Aujourd’hui, nous sommes à 70 % de notre activité d’avant-Covid contre 35 % en juin. Mais la situation est disparate, avec une fréquentation plus forte en province. Le télétravail joue aussi. Les vendredis, on réalise 40 % de notre chiffre d’affaires d’avant-crise », explique le dirigeant.

Sa société, Multi Restauration Services (MRS), gère 157 restaurants d’entreprises en France. Frappée de plein fouet par les confinements, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 64 millions d’euros en 2020, contre 140 millions l’année précédente. « La crise du Covid a été ce que j’ai vécu de plus dur dans ma carrière. J’ai eu l’impression de traverser le Sahara avec une gourde et j’ai découvert les nuits en trois ou quatre étapes », raconte l’entrepreneur.

Une centaine de salariés n’a pas repris le travail

Fin 2020, Gilles Terzakou envisage de supprimer 120 postes dans le cadre d’un PSE, avant de revenir à un dispositif d’activité partielle longue durée de deux ans. « Je me suis dit que je n’avais pas de cours de Bourse à soutenir, que j’étais une société de services, et donc que notre force, c’était les collaborateurs. Sur les 120 personnes concernées, il y avait aussi beaucoup d’employés de service, souvent des femmes seules avec enfants. Et puis, je ressentais ce PSE comme un échec personnel », analyse le dirigeant.

Ce choix est ensuite conforté par un phénomène inattendu. Lorsque l’activité reprend et que l’on rappelle les salariés en chômage partiel, une centaine ne revient pas. Aujourd’hui, les effectifs de MRS s’élèvent à 750 salariés contre 850 en 2019.

L’arrivée d’une cinquième vague laisse le chef d’entreprise assez serein. « Il n’y aura pas de reconfinement, le taux de vaccination est élevé et beaucoup de clients fonctionnent déjà avec une jauge maximum de 50 % sur leurs sites », dit Gilles Terzakou.

Une expérience « traumatisante »

Pour l’entrepreneur, l’enjeu de 2022 sera l’inflation. « Au premier trimestre, nous allons absorber une hausse moyenne de 8 à 10 % sur les matières premières. Il va falloir renégocier les contrats. L’année 2022 va être une bagarre économique avec les clients », dit-il. (…) Lire la suite sur Les Echos Business

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