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Situé au cœur du Triangle d’or à Paris, cet hôtel particulier a été érigé en 1907 par l’architecte Ernest Rahir, pour la famille à la tête de la manufacture de céramique Villeroy & Boch. Pourtant, jamais la splendide demeure de 1000m2 ne fut habitée par ses illustres propriétaires. Passant de mains en mains, souvent reconverti en bureau – le dernier occupant en date étant l’Institut Français de la Mode, le lieu a subit au fil des ans les affres du temps… et des réhabilitations malheureuses. Lorsqu’en 2017, le groupe hôtelier The Collection acquière ce petit bijou du 8e arrondissement, l’objectif est clair : faire de cette ancienne maison l’un des palaces les plus confidentiels et les plus luxueux de Paris.

 

Portrait

Kirill Pisarev , fondateur et CEO The collection

Le discret Kirill Pisarev est un entrepreneur et investisseur russe qui est surtout connu pour être le co-fondateur de PIK Group , l’un des principaux promoteurs immobiliers russes, et plus tard de Wainbridge (Wainbridge International ) dont il est l’actionnaire principal et le président du conseil d’administration. Il est également fondateur, PDG et président de The Collection, une plateforme mondiale d’hôtellerie de luxe ultra. Il possède plus de 30 ans d’expérience de travail dans le secteur immobilier. En 2011, il figurait sur la liste Forbes des 200 hommes d’affaires les plus riches de Russie.

Édouard Deschepper @credit Wainbridge

Édouard Deschepper, président de Wainbridge France & Monaco et CEO du groupe The Collection confirme : « Lorsque nous sommes entrés pour la toute première fois dans cet hôtel particulier, celui-ci était à l’abandon, partiellement en travaux. Il avait subi des décennies d’occupations diverses qui lui ont fait perdre son caractère résidentiel et son luxe d’antan. (…) Le bâtiment était quasi à nu, les parquets pourris, les moulures détruites, les peintures sales ou recouvertes de simili crépis… Mais c’est exactement le genre de bâtiment que nous apprécions chez Wainbridge, développeur immobilier des propriétés de The Collection : « les bâtiments le plus vétustes possible, situés dans les plus belle adresses. »

Composée de 11 appartements, suites et chambres, la propriété offre aujourd’hui la quiétude d’une maison privée associée à un service cinq étoiles. « Nous sommes partis dans une véritable chasse au trésor. Grâce aux indices laissés par l’architecte, nous avons pu comprendre l’histoire du bâtiment et imaginer comment celui-ci était en 1907 lorsque Ernest Rahir l’a construit à la demande de Maurice Villeroy. »

Vanity Fair France : Une surprise pendant ces rénovations ?

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Le principal défi ?

Il faut intégrer l’architecture d’origine, donner au lieu une touche de modernité tout en préservant son lustre d’antan, deviner où étaient les dorures, quelles formes avaient les moulures, etc. Nous avons dû renforcer le sol de certaines de nos suites pour installer de sublimes cheminées en marbre pesant jusqu’à 1300 kilos, d’un seul et même bloc de marbre, entièrement poli. Nous avons également tenu à optimiser autant que possible la dynamique environnementale du groupe, notamment en utilisant le réseau d’eau non potable de Paris, ou faire que nos installations utilisent le différentiel de température afin de chauffer l’hôtel en hiver et le refroidir l’été.

Le troisième étage a été un challenge particulier : dans une architecture typiquement parisienne, il s’agissait des chambres de bonnes et nous en avons fait un appartement majestueux. Nous avons dû supprimer la charpente et la toiture, optimiser pour gagner 20cm de hauteur sous plafond sans toutefois modifier le gabarit extérieur du bâtiment. Le sous-sol comportait des zones techniques, nous en avons fait un espace dédié au bien-être : salle de fitness et spa. Il a donc fallu procéder à une excavation d’1m50 et ajouter 140 micros pieux de 26cm dans le tréfonds.

Chaque pièce a été un défi que nous avons relevé avec dans l’idée de toujours faire honneur à cet endroit qui, discrètement, incarne l’histoire du Paris du début du XXème siècle et du huitième arrondissement.

Un instant d’émotion ?

L’installation de la pièce maîtresse de la maison : le lustre pensé par l’Atelier Alain Ellouz, créateur de luminaire tantôt en albâtre, tantôt en cristal de roche. (…)

Article complet sur Vanity Fair

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