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Cette exigence, les équipes d’Edifea (mandataire) et de l’agence AW2, en charge de la conception- construction de l’équipement à Crans-Montana (Suisse), l’ont parfaitement intégrée. « Réaliser cet ensemble de 27 000 m² SP, qui inclut une résidence, impose une grande rigueur à chaque étape », confirme Reda Amalou, architecte associé de l’agence AW2 aux côtés de Stéphanie Ledoux.

Au centimètre près. Depuis les premiers terrassements, la précision est le maître mot. Afin d’édifier le socle de cinq étages, surplombé de deux immeubles qui atteignent R + 10 et R + 11, les opérations ont même dû être orchestrées au centimètre près. Ces travaux de gros œuvre avaient commencé en septembre 2017 par la réalisation de parois clouées. « Pour ces travaux spéciaux, un géotechnicien contrôlait scrupuleusement l’implantation des clous et la qualité des projections de béton », raconte Johann Hennion, directeur du projet pour Edifea. Chaque décaissement effectué sur une profondeur de 2 à 3 m nécessitait d’obtenir son aval au préalable. Environ 90 000 m3 de terres végétales et de schistes fracturés ont ainsi été évacués au cours des premiers mois du chantier. Au final, une emprise de 4 500 m² entre la forêt et la piste de ski a ainsi pu être libérée.

Toujours coulé en place, à l’exception des escaliers et de quelques poteaux préfabriqués, le béton concentre toutes les attentions. Un soin particulier a été accordé au vaste hall de 400 m², dédié à la dépose voitures du rez-de-chaussée, qui ne pouvait comporter aucun poteau porteur. « La meilleure solution pour réaliser cette dalle de 20 m de portée était de recourir à la précontrainte par post-tension », indique Jean-Marc Losma, chef de projet chez Edifea. Cette étape a vu l’intervention de Freyssinet. Côté déroulé des opérations, une fois le coffrage en place, ce sont deux lits d’armatures qui ont été installés avec, entre eux, les câbles de précontrainte. Le minéral d’une résistance de 40 MPa pouvait ensuite être coulé. « Ce n’est qu’après la prise que les équipes de Freyssinet sont venues tendre la vingtaine de câbles répartis dans la dalle », ajoute-t-il.

Assurer un confort irréprochable aux clients implique aussi de surdimensionner les systèmes de chauffage. Deux chaudières à pellets de 1 MW chacune assurent la production d’eau chaude, qui transite ensuite dans le réseau de plancher chauffant parcourant tous les espaces. Mais, au préalable, l’eau est stockée dans quatre ballons d’une capacité de 8 000 l chacun. Ce dispositif conséquent est encore complété d’une chaudière gaz en appoint d’une capacité de 1 000 kW. « L’ensemble situé au R + 2 impose des planchers fortement ferraillés afin de supporter les charges d’exploitation de 1 000 kg/m² », précise Johann Hennion.

Outre les armatures, l’épaisseur des voiles tient également compte des impératifs phoniques de l’exploitant. « Il n’est pas question que les clients soient gênés par le bruit des équipements techniques, des cuisines ou des circulations lorsqu’ils se trouvent dans leur chambre ou en pleine séance de flying yoga », reprend Reda Amalou. Avant le travail sur l’absorption acoustique par le mobilier, certains voiles de béton ont donc été épaissis pour respecter les préconisations de l’acousticien. Les murs sont ainsi passés de 18 à 22 cm pour gagner en masse et éviter ainsi les transmissions sonores.

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