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Québec | Pénurie de main-d’oeuvre: «état de crise» dans les hôtels

Le propriétaire de la chaîne Grand Times Hotel qualifie «d’état de crise» la situation que traverse son industrie. Pour combattre le manque de personnel, il a décidé de piger dans ses profits et de hausser le salaire de ses employés en fonction de leur implication.

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«On paye jusqu’à 23 $ l’heure une femme de chambre. Avant, c’était entre 16 $ et 17 $. Dans le marché, c’est environ 20 $. Je me suis mis au-dessus pour en avoir, et avoir la crème», indique le grand patron, Jean Audet, qui fait affaire avec un sous-traitant pour l’entretien de ses chambres.

M. Audet a aussi mis sur pied un système de primes pour ses autres salariés. Un directeur, un réceptionniste ou un responsable aux déjeuners peut aujourd’hui, par exemple, faire des chambres et augmenter son salaire. Ce système de pointage est basé sur le nombre de réservations.

«Moi, cet été, je veux juste que mon personnel travaille et qu’on donne le meilleur service possible. On demande beaucoup d’énergie aux salariés. Je veux que lorsqu’il entre de l’argent, ils en bénéficient», explique M. Audet, concédant que ces décisions ne sont pas sans conséquence.

Jean Audet, propriétaire de Grand Times Hotel

Impacts

Cela entraîne une pression à la hausse sur les salaires et c’est parfois du côté des entreprises voisines qu’on dérobe les talents. Depuis qu’il a revu ses formules, l’homme d’affaires mentionne recevoir de nouveau des CV.

Comme d’autres hôteliers avec qui Le Journal a discuté, M. Audet, qui est aussi copropriétaire de l’Hôtel Le Concorde, est d’avis que la Prestation canadienne de la relance économique nuit à son industrie.

En raison du manque de personnel, la chaîne Grand Times Hotel estime avoir perdu «entre 20 % et 30 %» de location de chambres durant le dernier mois. L’entreprise impose même, aujourd’hui, des réservations de deux nuits au minimum la fin de semaine. C’est aussi le cas chez Les Hôtels JARO.

«Je ne peux pas prendre juste une nuit, car je ne suis pas capable de refaire la chambre pour un autre le lendemain», répond M. Audet. La direction des Hôtels JARO a aussi récemment indiqué au Journal avoir dû revoir certains salaires à la hausse pour dénicher des travailleurs.

Impact sur la réputation?

En raison de la diminution des services dans les hôtels, M. Audet est inquiet de l’impact qu’aura cette situation sur la réputation de l’industrie à plus long terme, tout comme l’Association hôtelière de la région de Québec.

La DG, Marjolaine de Sa, craint les conséquences que le manque de travailleurs aura lors de la reprise des voyages et du tourisme d’affaires.

Hier, Le Journal écrivait que la pénurie de main-d’œuvre dans l’hôtellerie forçait des établissements à refuser des clients et à fermer des chambres. (…) Lire la suite sur Le Journal du Québec

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