ven 26 avril 2024,
8.6 C
Paris

Pénuries de main-d’œuvre en France : «au secours, plus personne ne veut travailler»…

En France, dix-huit mois après le début de la crise sanitaire qui a mis à l'arrêt des pans entiers de l'économie, certains secteurs d'activité sont confrontés à une pénurie de main-d'œuvre. Il y avait déjà des difficultés avant cette crise, mais le phénomène s'est accentué. Selon la Banque de France, 44% des entreprises auraient des difficultés à recruter, alors que la reprise est là et que les besoins sont importants.

À lire

La Tribune de l’Hôtellerie
La Tribune de l’Hôtelleriehttps://latribunedelhotellerie.com
Le portail francophone dédié aux dirigeants du secteur de l'Hôtellerie Restauration internationale. Une tendance, une ouverture, une nomination ? La Tribune de l'Hôtellerie ! Pour tout connaître, tout voir et tout anticiper. #Actualités hôtelières #Hospitality News #Actualité hôtellerie

Comment explique-t-on ces pénuries de main-d’oeuvre ?  

Le chômage partiel a joué un rôle important. Au plus fort de la crise sanitaire, 700 000 entreprises ont recouru à ce dispositif avantageux mis en place par le gouvernement, afin d’éviter des licenciements. Au total il y a eu jusqu’à huit millions de salariés en chômage partiel, soit un salarié sur trois du secteur privé. Deux millions d’entre eux en bénéficient encore. Maintenus à leurs postes, ils auraient, en temps normal, cherché un emploi. Et puis la généralisation du télétravail durant les confinements a modifié le rapport au travail. Certaines personnes ont changé de vie, déménagé, d’autres ont entamé une reconversion professionnelle et sont en formation.

Différents secteurs sont concernés y compris ceux qui emploient des travailleurs qualifiés où les salaires sont élevés. 

Parmi les secteurs les plus touchés, se trouvent ceux de l’hôtellerie et de la restauration, qui emploient de nombreux saisonniers contraints de travailler en horaires décalés et les jours fériés. Selon le GNI, l’organisation des restaurateurs, en une année, soit entre février 2020 et février 2021, la restauration a perdu 237 000 employés. Autre secteurs concernés : l’aide à domicile, la logistique, le transport routier, le bâtiment, où le recours à l’intérim est récurrent, sans oublier la pénibilité du travail pour ces catégories professionnelles.

Coincés entre le remboursement des prêts garantis par l’État et la reprise de l’activité, la pénurie de main-d’oeuvre est un frein à la reprise. Alors de quels moyens disposent les chefs d’entreprise pour recruter  ?

Les employeurs doivent se montrer attractifs. Cela passe forcément par une revalorisation des salaires, mais aussi par une réorganisation du travail. Dans un contexte où les offres d’emploi sont supérieures à la demande, les salariés peuvent imposer leurs conditions. Certaines entreprises proposent de la formation continue, des jours de télétravail ou mettent en avant leur engagement social et environnemental. Et quand cela n’est pas possible comme pour  la restauration, les patrons proposent de réduire l’amplitude horaire en supprimant la coupure entre le service du midi et celui du soir, au profit d’une journée continue. Cela permet de terminer le soir un peu plus tôt. D’autres font le choix d’aménager de nouveaux horaires d’ouverture, par exemple en supprimant le service du samedi midi et en fermant l’établissement le dimanche, afin que les salariés bénéficient d’un repos dominical.

Pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre, le mot d’ordre semble être « l’adaptation », cela va-t-il suffire 

Revaloriser les salaires et réduire l’écart des durées hebdomadaire du travail ont un double objectif : ramener les gens vers l’emploi afin de faire baisser le chômage, actuellement à 8,1 % de la population active, mais également renforcer le pouvoir d’achat pour soutenir la croissance. Le patronat y est favorable, inquiet des difficultés de recrutement il soutient les augmentations de salaire, tout en rappelant que (…) Lire la suite sur RFI

- Publicité -spot_img
spot_img

Dernières infos