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Lyon | Arteloge maîtrise sa diversification

Ils se comptent sur les doigts d’une main. Eux, ce sont les groupes hôteliers indépendants et familiaux, tant dans l’actionnariat que dans le management, présents dans la région Auvergne-Rhône- Alpes. Une force pour surmonter les crises ? Assurément, même s’ils ne sont pas exempts de contraintes. Cette semaine, notre série d’été qui explore ce club restreint, fait le focus sur le groupe lyonnais Arteloge, présidé par Eric Giorgi. A 55 ans, l’entrepreneur, avec ses 30 années d’expérience, œuvre toujours avec force à la réinvention et au développement de son business.

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Dans la famille Giorgi, nous avons choisi Eric. Issu d’une grande famille d’entrepreneurs lyonnais, c’est à 22 ans qu’Eric Giorgi se lance dans l’hôtellerie indépendante. Première pierre de ce parcours familial, la création de l’Hôtel des Congrès en 1979 près du Parc de la Tête d’Or à Lyon, toujours en activité. S’en suivront l’Hôtel Lyon Métropole, la Villa Florentine, Lyon-Ouest Parkest et Parksaône.

33 ans plus tard, il préside le groupe Arteloge fondé 2015 et destiné à structurer l’ensemble des établissements sous une même enseigne, avec l’ambition de choyer sa clientèle d’affaires et de loisirs tout en maintenant une proximité avec ses équipes.

« Nous avons toujours eu la chance d’être indépendants et malgré notre perte de chiffre d’affaires l’année dernière et cette année (17 M€ de CA en 2020 contre 40 M€ en 2019, et environ 30 M€ attendus en 2021, ndlr) notre structure et notre fonctionnement restent moins problématiques que de grand groupes hôteliers qui doivent répondre à des enjeux d’actionnariat et de versement de dividendes, chose pas forcément aisée surtout en période de crise comme nous la en traversons depuis plus d’un an » explique Eric Giorgi.

Justement, 2020 n’a pas été de tout repos pour Arteloge dans la gestion de la crise sanitaire. « Depuis le mois de juin nous avons pu redémarrer notre activité correctement avec l’ensemble de nos équipes. C’était un vrai soulagement après des mois d’incertitude où nos collaborateurs n’étaient par forcément sereins. Mais nous en avons profité pour réaliser de lourds travaux à la Villa Florentine, à l’Hôtel des Congrès ainsi qu’à l’Hôtel Lyon Métropole pour lequel nous investis 7 millions d’euros dans le spa. Autant d’opérations qui les a rassuré dans la poursuite de notre modèle économique » poursuit-il.

Eric Giorgi évoque malgré tout, quelque départs : « des personnes qui ont eu l’occasion de réfléchir à leur avenir par rapport à cette crise et qui avaient envie d’autre chose et qui souhaitaient changer de vie ». Malgré certaines tensions sur les postes de nettoyage de chambre, l’entrepreneur lyonnais assure que les équipes seront prêtes pour la rentrée de septembre.

Si certains de ses homologues, avec des établissements basés à la mer ou à la montagne ont pu « limiter la casse » pendant l’été 2020, Eric Giorgi ne remet aucunement en cause son modèle plutôt urbain. « Je sais que la gestion d’hôtels dans de tels endroits reste compliquée à gérer, notamment en matière de ressources humaines. Et Lyon et son agglomération gardent un potentiel touristique énorme malgré, pour l’instant, le manque de touristes étrangers, mais je suis convaincu que notre activité va retrouver de son dynamisme ».

Sur le segment clientèle d’affaire, et avec la chute de l’activité du secteur de l’évènementiel sur ces derniers mois, Eric Giorgi reste toutefois positif en arguant des réservations importantes sur le second semestre, « certes avec de petits volumes » précise-t-il.

Pas question donc de jouer la carte du renoncement et de la fatalité. Arteloge compte bien se réinventer et poursuivre dans sa dynamique de développement. « Nous allons agrandir un de nos hôtels (Pas plus de précision donnée  sur cet établissement, ndlr) et la construction de notre nouveau spa à l’Hôtel Lyon Métropole illustre notre volonté d’aller de l’avant et de grossir les rangs de la clientèle de loisirs ».

Autre levier sur lequel E. Giorgi souhaite agir : la restauration. « Nous avons constaté qu’un grand nombre de nos clients se faisaient livrer leurs repas, par des prestataires externes, directement dans leurs chambres lorsque nos restaurants étaient fermés. Je pense que de nouvelles habitudes se créent et que nos hôtes profitent encore plus de nos chambres. Et cela nous questionne sur ce que l’on pourrait proposer comme offre nouvelle de restauration. Soit proposer un room service encore plus étoffé et réduire nos choix en salle et/ou permettre aux clients de l’hôtel de consommer encore plus largement la nourriture extérieure dans des espaces consacrés. Moins d’activité de restauration c’est aussi la possibilité de mieux gérer nos équipes dédiées sur moins de jours d’ouverture et de pouvoir ainsi répondre à des enjeux de qualité de vie pour nos collaborateurs ».

« Airbnb a réinventé l’hôtellerie, nous n’avons fait que surfer sur la vague »

Ces aménagements horaires, Arteloge avait déjà commencé à les mettre en place en 2017 s’adaptant aux contraintes personnelles de ses salariés. « Les hôteliers n’ont pas d’autre choix que de se mettre au diapason de ces demandes s’ils souhaitent maintenir leurs effectifs. Je crois que le mode « journée continue » est la clé par rapport à cette nouvelle organisation du temps de travail » analyse le président d’Arteloge. (…) Lire la suite sur Tout Lyon

 

Villa Florentine : le joyau d’Arteloge

Dans le 5e arrondissement de Lyon, la Villa Florentine reste la pépite choyée du groupe Arteloge.

Depuis son rachat en 1993 par la famille Giorgi, l’ancien couvent situé montée Saint-Barthélémy à Lyon, devenu Villa Florentine, a toujours été considéré comme le joyau du groupe Arteloge. « Nous n’oublions pas pour autant nos autres établissements qui font aussi l’objet d’investissements conséquents comme le nouveau Spa de l’Hôtel Lyon Métropole » prévient Eric Giorgi. Adossé à ce 5* et ses chambres et suites de luxe, le restaurant gastronomique Les Terrasses de Lyon » bénéficie depuis l’année dernière d’une extension de sa salle grâce à la construction d’une véranda « intelligente » conçue par Saint-Gobain, dont le vitrage à teinte variable permet un confort par n’importe quelle température. De plus, l’établissement Relais & Château, de style florentin, a fait l’objet d’une série de rénovation et d’extension avec la création en 2003 de 9 nouvelles suites et de deux appartements en 2017. Sa vue exceptionnelle reste la valeur ajoutée de cet hôtel pas comme les autres.

La diversification par la location meublée

Moins lourd à gérer mais néanmoins rentable, la location meublée haut de gamme gagne nombre grandissant d’investisseurs. Arteloge, a franchi le cap l’année dernière en proposant sa première villa de luxe à Tourettes près à Fayence proche de la Côte d’Azur. A travers son offre « Paradinest », le groupe lyonnais décline des solutions d’hébergement alliant excellence, passion et savoir-faire hôtelier.

A partir de 1 000 euros par nuit, la Villa Bois Fleuri de 250 m2 qui s’étend sur un parc arboré de 4 000 m2 peut accueillir par exemple jusqu’à 10 personnes, avec 4 chambres aux ambiances différentes et proposant toutes une salle de bain. Côté loisirs, la demeure de charme dispose d’une piscine et d’un cours de tennis et de pétanque. De nombreux services annexes sont proposés comme la cuisine à domicile par un chef, des séances de massage ou du babysitting, sans oublier l’accès possible au golf et au spa du Domaine de Terre Blanche à proximité. Paradisnest propose également trois autres villas aux prestations similaires en Thaïlande. Une prochaine ouverture au bord de la mer Méditerranée pourrait avoir lieu prochainement.

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