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Venue fêter les anniversaires de sa fille et de sa mère qui vit à La Courneuve (Seine-St-Denis), Corinne Elisabeth, 46 ans, voulait « changer du quotidien et leur faire une petite surprise ». « On est de la région parisienne, on a plein de possibilités et on n’en profite pas », dit-elle à l’AFP.

« Je me suis dit: avant que les touristes reviennent il faut y aller, et j’ai réservé », ajoute-t-elle, puis s’interrompt: le serveur vient d’amener un gâteau au chocolat surmonté de macarons et entame un « Joyeux anniversaire ». « On avait besoin de liberté, de vivre un peu comme avant: ça nous a motivées », dit sa mère, Jeanne Hournier.

Partis au pied de la Tour Eiffel, les convives regardent défiler paisiblement Le Louvre et Notre-Dame, à travers les vitres. Parmi eux, un couple déjeune au champagne, avec dans des couffins ses jumeaux de quelques mois, étonnamment calmes.

Jean-Pierre Antoine, 76 ans, est venu avec son épouse. « Nos enfants nous avaient payé cette croisière pour Noël 2019, et avec le Covid ça a été repoussé, repoussé, annulé… C’est merveilleux, on se sent vraiment ailleurs », dit le retraité, qui vit à Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne).

Ouverts 365 jours par an avant la crise sanitaire, les douze Bateaux Parisiens et huit Batobus qui appartiennent à Sodexo Sports et Loisirs, accueillaient plus de quatre millions de visiteurs et employaient 350 employés en CDI, auxquels s’ajoutaient jusqu’à 200 saisonniers.

Le 9 juin, l’activité « promenade » a été relancée avec une demi-flotte et une capacité des bateaux divisée par deux, soit 300 personnes. Le personnel a recommencé à travailler une semaine sur deux, tandis que le Bistro, sur une barge amarrée face à la Tour Eiffel, rouvrait.

Puis la restauration sur les bateaux a repris, le week-end dernier, du mercredi au dimanche.

Arnaud Daniel

– « Piano piano » –

« Nous sommes très agréablement surpris, cela marche au-delà de nos espérances », dit à l’AFP Arnaud Daniel, directeur des Bateaux Parisiens et de Batobus. « On a fait un très beau premier week-end, avec plus de 5.000 personnes pour la croisière c

 

ommentée et en restauration des bateaux complets au déjeuner et au dîner avec la jauge à 50% », qui est la norme jusqu’au 1er juillet.

« Je fais partie des gens qui n’ont perdu aucun collaborateur: tout le monde a répondu présent, c’est une vraie fierté », affirme M. Daniel.

Employé depuis 2010 aux Bateaux Parisiens, Jean-Michel Bigot a revêtu son uniforme d’assistant maitre d’hôtel la veille, pour la première fois depuis huit mois: « C’est très agréable de revenir travailler, c’était un manque », dit-il. « Ca repart +piano piano+, comme disent les Italiens ».

Ce jeudi midi, 50 convives -dont seulement quatre touristes étrangers- ont déjeuné sur son bateau, le Cristal, contre 250 en temps normal et 120 au maximum avec les normes sanitaires. (…) Lire la suite sur Boursorama

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