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Il faut abolir les buffets à volonté !

Dans un monde où tout se paye, le buffet à volonté constitue une parenthèse régressive dont chacun entend bien profiter au maximum.

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«C’est les vacances, lâchez-vous les filles!» lance une mère à ses adolescentes pendant qu’un couple de retraités prélève consciencieusement un peu de tout, Madame précisant haut et fort: «N’oublie pas de prendre de l’omelette. Ils n’en font qu’une fois.»

Un client attend son tour pour se servir en crêpes mais se fait doubler par un autre, à l’alllure pourtant très smart et qui, après avoir hésité un court instant, prend de la main celles qui restent. Un peu plus loin, c’est une incroyable razzia sur le salé. L’hôtel n’assure pas les déjeuners? Raison de plus pour faire du stock en pain de mie, en jambon, en fromage… sans oublier les pommes qui ont l’avantage de bien se conserver.

Le gaspillage est un snobisme

Les premiers clients sont déjà partis, laissant des plateaux encore chargés de plats cuisinés tout juste commencés, de viennoiseries et de pâtisseries à peine entamées, de bols de fromage blanc quasiment remplis, de tranches de pain et de fruits intacts qu’il faudra malgré tout jeter. En avaient-ils vraiment envie? La question ne s’est pas posée, en tout cas pas en ces termes. Ce buffet, ils l’avaient payé, ils y avaient le droit. Quitte à en laisser la moitié. Après tout, un buffet serait-il vraiment «à volonté» s’il fallait manger tout ce que l’on prenait?

Il n’est pas inintéressant de noter que, dans cet établissement, les clients qui en laissaient le plus aimaient aussi cultiver une attitude très décontractée, au point pour certains d’arriver nu-pieds. Genre: les beaux hôtels, on s’y sent comme chez nous. On connaît. La nourriture, c’est un peu la même chose: le gaspillage est un snobisme. Se tenir, c’est se retenir. C’est s’exposer à la tentation pour y résister. Comment cela serait-il possible si on n’en prenait pas suffisamment pour en laisser plein? Il n’y a que les pauvres qui se bâfrent ou qui respectent trop la nourriture pour en laisser, non? (…) Lire la suite sur Slate

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