La canicule, les perturbations dans le transport aérien, les incendies, le manque d’eau et de personnel chez les professionnels du tourisme, l’inflation et les craintes sur le pouvoir d’achat… L’été a été riche en perturbations, mais les professionnels de l’hôtellerie se félicitent d’avoir réalisé une belle saison. « Avec un RevPAR (revenu par chambre disponible) à 88 euros sur juillet-août, la France a signé une hausse de plus de 22% relativement à l’avant-crise ! Le voyage et les vacances restent un désir très fort dans nos sociétés », peut-on lire dans le bilan de MKG Consulting.
En Province, sur l’ensemble de l’été, la fréquentation est pratiquement revenue à la normale, avec un écart de seulement -0,7 point relativement à l’été 2019, avant la crise sanitaire : avec un prix moyen ayant augmenté de 21,6%, la zone a signé une augmentation de RevPAR de +20,5% relativement à l’été d’avant-COVID. Les destinations littorales ont tiré les performances de fréquentation vers le haut en juillet (+0,1 point de taux d’occupation relativement à juillet 2019), et début août, c’est la province hors littoral qui a eu la cote avec +0,7 point de TO par rapport à la même période il y a trois ans.
Bel été à Paris
Paris enregistre également un fort rebond de fréquentation, reflétant « le retour en force des clientèles internationales et du haut de gamme », selon les auteurs de l’étude. En juillet, Paris a dépassé sa fréquentation d’avant-crise (+0,3 points) et a enregistré une hausse de près de 35% de ses prix moyens lui permettant de signer une croissance de 35% en termes de RevPAR. La dynamique devrait se poursuivre avec des réservations sur la deuxième quinzaine d’août qui ont pratiquement été multipliées par deux relativement à l’année passée en Ile-de-France.
A Paris et partout en France, ce rebond s’explique notamment par le retour de la clientèle étrangère. « S’il manque encore les Russes cette année (en raison de la guerre en Ukraine) mais aussi les Chinois, à l’inverse d’autres clientèles lointaines sont revenues en force dans l’Hexagone, notamment les Américains. Grâce à la parité Euro/Dollar qui leur est actuellement favorable, ces derniers signent en effet leur grand retour », explique le cabinet.
Ce retour des touristes après la pandémie s’explique également par une excellente météo, notamment en juillet, qui a profité au littoral : les destinations de bord de mer ont affiché une fréquentation légèrement en hausse (+0,1 point par rapport à juillet 2019) et +30,5% de hausse de prix moyen.