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À l’entrée, l’immense statue d’Astérix sur son rocher scrute le parc désert. « D’habitude il contemple l’arrivée des visiteurs mais là, malheureusement, la rue est vide. On peut dire qu’il a un petit regarde triste », interprète Guy Vassel le directeur adjoint du village gaulois qui aurait dû accueillir 200 000 visiteurs pendant les vacances.

A cause du Covid-19 et du second confinement, le parc d’attractions de l’Oise est fermé depuis un mois et demi, depuis fin octobre. Les kiosques à barbe-à-papa ont baissé le rideau, les manèges sont à l’arrêt, les allées complètement vides. « D’habitude ce sont des cris d’enfants, des cris dans les attractions, c’est la musique du parc qui est très importante pour l’immersion et puis des commentaires de Gaulois, de Gauloises, poursuit Guy Vassel. Donc effectivement, ce silence c’est très différent. »

En fond, le bruit de l’autoroute, des feuilles qui frottent le sol, le cri des otaries du bassin à spectacle. C’est le pire scénario pour la direction qui était persuadée d’ouvrir pendant les fêtes avant les dernières annonces du gouvernement fin novembre. « Tout était prêt pour Noël. On avait un peu plus de 600 sapins dont on va faire bénéficier les salariés et certaines collectivités locales. Habituellement, on a de la neige artificielle qui tombe à l’arrivée des visiteurs et au départ des visiteurs. On a rangé les canons à neige », explique le directeur adjoint désemparé.

Dans les frigos des restaurants, il reste tout le stock d’Halloween et de Noël, « pas mal de boissons, les dates allaient jusqu’à fin février, fin mars, des papillotes, des sucettes de Père Noël, énumère David Bouvet qui dirige la restauration. Donc là, on donne tout aux Restaurants du cœur pour que les personnes puissent en profiter. Ça représente presque un semi-remorque, plus de 20 palettes. On va être autour des 50 000 euros de marchandises données ».

10 millions de pertes rien que pour l’hiver

Le parc d’attractions, qui avait déjà dû se passer d’un million de visiteurs depuis le début de l’année, s’attend à une perte de chiffre d’affaires de 10 millions d’euros rien que pour cet hiver. La plupart des salariés sont au chômage partiel, 800 en tout. Les seuls sur le terrain sont ceux qui assurent la maintenance, démontent et nettoient les manèges.

« Il faut plus surveiller les attractions quand elles sont à l’arrêt, explique Philippe Da Costa qui gère une quarantaine de techniciens. Quand elles fonctionnent en fait, elles sont rodées, elles tournent en permanence donc tout est huilé. Quand elles sont à l’arrêt, l’huile ne tourne plus, plus rien n’est graissé et on doit tout mettre en œuvre pour ça puisse passer l’hiver serein » et pour que tout soit près le jour de la réouverture prévu par la direction début avril, si d’ici là les chiffres de l’épidémie le permettent.

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