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Femmes de chambres, équipiers, superviseurs… Ils sont une cinquantaine d’employés du prestataire Atalian Sogepark à faire grève pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail. Et aussi le départ de leur gouvernante générale vers un autre établissement. Ils manifestent depuis une semaine devant les portes de l’hôtel Newport Bay Club à Disneyland Paris qui continue de recevoir ses clients comme si de rien n’était.

Atalian Sogepark a récupéré le 1er octobre 2020 le marché de l’entretien et de la propreté du plus grand hôtel du complexe touristique de Marne-la-Vallée avec ses 1 097 chambres, en reprenant les 120 salariés du précédent prestataire.

« Nous n’avons même pas le temps de prendre une pause »

« Nous devons nettoyer 31 chambres en six heures en prenant notre service à 9h15. Il est impossible de finir dans les temps et nous faisons fréquemment des heures supplémentaires non payées jusqu’à 19 heures pour un salaire de misère oscillant entre 1 000 et 1 100 euros. Nous n’avons même pas le temps de prendre une pause. Nous ne demandons pas des choses illégales mais un travail correct et digne », dénonce Marie (tous les prénoms des employés ont été changés), femme de chambre depuis des années à l’hôtel Newport Bay Club. « Ce sont des conditions indignes d’un hôtel de Disney », renchérit Madi, équipier depuis de nombreuses années au Newport Bay Club.

« Nous réclamons des effectifs supplémentaires mais aussi une réorganisation du travail pour que les superviseurs n’aient plus à gérer leurs 50 chambres sur deux ou trois étages différents. Nous réclamons aussi une répartition plus égalitaire des tâches et qu’il soit mis fin à un favoritisme par communautés », détaille Natacha, une superviseuse.

Des revendications en partie évoquées lors de négociations menées sans succès avec la direction vendredi dernier. « Depuis la semaine dernière, nous négocions activement ensemble pour trouver les bonnes solutions à ce conflit complexe. Un plan de continuité a été mis en place dans le parfait respect des règles du Droit du travail », commente sobrement la direction du groupe Atalian-Sogepark.

Les négociations coinceraient sur la demande du départ d’une responsable

Cependant, d’après deux documents, que nous avons pu nous procurer, la direction aurait fait un pas vers les grévistes manifestants en acceptant plusieurs de leurs revendications, notamment le passage de 13 CDD en CDI, le passage de huit premières femmes de chambres, l’aménagement des conditions de travail des salariés seniors ou encore le recrutement de deux équipiers supplémentaires.

Le point d’achoppement des négociations demeure le départ de la gouvernante générale qui travaille à l’hôtel depuis plus de vingt-cinq ans et que les manifestants veulent voir quitter son poste. « Même s’ils ont accepté une partie de nos demandes, tant que cette personne, qui est là depuis des années, ne s’en va pas, il y a aura un blocage », confirme Marie. Mais cette responsable aurait reçu le soutien de 75 % des salariés ayant signé une pétition en sa faveur, d’après notamment la CFDT. Une statistique qui intrigue puisque les grévistes représentent 40 % de l’effectif du sous-traitant.

« Nous soutenons les revendications sociales des grévistes mais nous ne pouvons pas soutenir la demande de licenciement d’une salariée », assure Mamadou Sacko, secrétaire au syndicat CFDT francilien de la propreté.

Sur place, la tension est montée d’un cran ce lundi, la conseillère régionale Julie Garnier (LFI), qui avait déjà soutenu les grévistes la semaine dernière, s’est enchaînée aux grilles pour dénoncer le refus de la sécurité de Disneyland Paris de laisser entrer des délégués syndicaux CGT élus sur site. Les grévistes, qui ont reçu le soutien de la CGT de Disneyland Paris, entendent reconduire leur mouvement ce mardi. (…) Lire la suite sur Le Parisien

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