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Avec son portail rutilant et son groom, le plus petit palace de Paris, situé en bas des Champs-­Élysées, fait profil bas. Ouvert depuis le 5 mai 2020, La Réserve Paris – 40 clés – est devenu l’un des cinq-étoiles les plus jalousés de la place, affichant malgré la crise sanitaire un taux d’occupation moyen de 50%. Une prouesse, en comparaison des 12 autres palaces parisiens avec leurs centaines de chambres inoccupées et leurs salariés arrêtés. « C’est un hôtel de niche qui n’a ni les mêmes charges ni la même capacité, lâche un concurrent. Il jouit d’une rente de situation et devrait faire moins de bruit. »

Message reçu cinq sur cinq par son directeur général. Romain Meiran ne fanfaronne pas. Pas plus que le propriétaire de l’hôtel, Michel Reybier, de passage dans l’établissement la semaine dernière. Sa « maison » s’en sort indéniablement mieux que les autres palaces, avec un chiffre d’affaires en recul, tout de même, de 38% par rapport à 2019. « Ils ont réussi à capter ce filet de clientèle qui vient à Paris en restant ouvert et en innovant », estime Vanguelis Panayotis, président de la société MKG Consulting.

Codes du luxe dépoussiérés

Tout commence au printemps dernier lorsque Romain Meiran

Romain Meiran source Linkedin

rouvre l’hôtel au bout de quatre semaines. « On s’est aussitôt rendu compte que pour tenir il fallait attirer une autre clientèle », dit-il. Les Américains, qui assuraient 50% de son fonds de commerce, et les clients « bleasure » européens, mêlant affaires et tourisme, n’allaient pas suffire. Ils seront rejoints par une clientèle française et les visiteurs long-courriers qui fréquentaient les autres palaces, alors fermés pour la plupart. L’hôtel n’hésite pas à concocter des forfaits grandes occasions. Comme un séjour d’une nuit avec deux dîners et deux petits déjeuners à 740 euros TTC réservé aux Franciliens. « Nous leur offrons de l’évasion et la (…) Lire la suite sur Le JDD

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