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Révision mais pas décélération chez Louvre Hotels Group. Le numéro deux français de l’hôtellerie derrière Accor, plus connu par ses marques Première Classe, Campanile, Kyriad ou Golden Tulip notamment, revoit son programme de développement, au vu de l’impact de la crise sanitaire sur son secteur. Mais il n’entend pas pour autant ralentir son expansion.

« J’étais plutôt concentré sur les 4 étoiles, je vise plutôt les 2 ou 3 étoiles désormais. Le marché est descendu d’un cran », a expliqué mardi son président, Pierre-Frédéric Roulot , lors d’une réunion organisée par l’Association des journalistes économiques et financiers (AJEF).

L’économique résiste
Le patron de Louvre Hotels, l’un des principaux opérateurs européens et filiale du géant chinois Jin Jiang International avec quelque 1.600 établissements dans le monde dont 1.010 en France, a confirmé que si la pandémie de Covid-19 frappe de plein fouet les catégories haut de gamme, avec la raréfaction des clientèles internationales, elle met en exergue la résistance des enseignes économiques qui s’adressent d’abord à des clientèles domestiques. Première Classe profite ainsi toujours de la venue des ouvriers des chantiers. Pierre-Frédéric Roulot a également rappelé que le groupe tire aussi avantage de ne pas avoir de « gros hôtels ».

Dans ce contexte déprimé, la filiale de Jian Jiang, par ailleurs propriétaire de Radisson Hotel Group et premier actionnaire d’Accor (avec 13 % du capital), reste à l’affût d’opportunités de croissance externe. Louvre Hotels a d’ailleurs annoncé mardi l’acquisition de dix hôtels 7 Days Premium du chinois Plateno, autre entité de la galaxie Jin Jiang, sept de ses établissements étant convertis en Campanile. « On est en capacité de doubler. Il y a de gros dossiers », a observé le patron du groupe.

D’une manière générale, ce dernier s’attend à la poursuite de la consolidation de l’hôtellerie, et pas seulement sur le plan « vertical ». En clair, le secteur pourrait donner lieu à des regroupements ne concernant pas que des opérateurs hôteliers. En outre, Pierre-Frédéric Roulot s’attend à un écrémage. A ses dires, « la crise va tuer 20 % de l’hôtellerie en Europe » mais, ajoute-t-il, elle accélère la mutation du secteur avec l’émergence d’un « nouvel hôtel de services ». Cet « hôtel de demain », comme il le qualifie, devra couvrir « tous les aspects » d’une demande diversifiée en s’adressant aux clientèles affaires et loisirs, ce qui est, somme toute, classique, mais aussi en proposant une possibilité de travail à distance. Toutefois, le président de Louvre Hotels ne croit pas à la pérennité de l’alternative de la chambre d’hôtel commercialisée en espace de bureau. Il parie plutôt sur l’évolution des lobbies.

Un Campanile très « techno » en vue à Lyon
Après une première unité à Shanghai, Louvre Hotels Group ouvrira, fin janvier 2021, au parc Eurexpo, près de Lyon, un Campanile de 80 chambres au concept « SmartHotel ». Caractérisé par un fort contenu technologique tout au long du parcours client, celui-ci réunit ainsi check-in numérique, ouverture des portes de chambre et usage de l’ascenseur sans contact, des purificateurs d’air. Tout comme à Shanghai, ce Campanile aura aussi son robot livreur. Ce concept s’adresse à une clientèle portée sur la technologie et ne vise pas à réduire les coûts. Louvre Hotels envisage de décliner ce concept à d’autres de ses marques.

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