Le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec (ARQ), François Meunier, souligne que certains restaurateurs doivent débourser entre 5 000 et 6 000 $ pour les coûts rattachés aux mesures sanitaires comme les masques, les visières, les plexiglas, les affichages et les désinfectants. « Dans le contexte actuel, ce n’est pas tout le monde qui a pu conserver le même pouvoir d’achat, souligne-t-il au journal Le Soleil. Il faut trouver un juste équilibre pour à la fois assurer le niveau de rentabilité des entreprises et tenir compte de la capacité des clients à payer. »
Des changements dans les menus
La salle à manger de la Brasserie Griendel, à Québec, est passée de 120 places assises à 45, et son copropriétaire évoque au Soleil une hausse des prix des fournisseurs de 7 à 12 % en moyenne. Il a donc revu à la hausse le prix de certains plats, en a baissé d’autres en changeant leur composition pour être rentable et il facture maintenant les à-côtés comme les frites et salade.
L’établissement montréalais spécialisé dans les hamburgers Les Trois Garçons ajoute que les fournisseurs de viande ont augmenté leurs prix de 5 % depuis la pandémie. Cela s’expliquerait par la fermeture et la réduction de production de plusieurs usines de transformation de bœuf en avril et mai, en raison de la COVID-19. « On a augmenté un petit peu les prix et on a modifié les quantités dans les assiettes pour que ce soit plus rentable », raconte le directeur Gratien Bonnery.
Une inflation à 4,1 %
Cette hausse des prix s’explique notamment par l’inflation. « L’an passé, les prix ont été anormalement bas dans plusieurs secteurs, soutient le directeur du département d’économie de l’Université de Sherbrooke, Mario Fortin, au Journal de Montréal. On peut penser à l’essence, par exemple. Comme les gens se déplaçaient beaucoup moins, et que la demande était moins forte, les prix ont chuté. Ce qui a fait en sorte que l’inflation en 2020 était pratiquement nulle. » (…) Lire la suite sur HRImag