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La boîte en verre consignée plutôt que l’emballage jetable. C’est le service mis en place par BoxEaty auprès d’une vingtaine de restaurateurs bordelais. « Amené pendant des années à sillonner la France et à manger sur le pouce, j’ai constaté l’impressionnante quantité de déchets », résume Yann Thielin le fondateur de BoxEaty.

En 2017, il commence alors à réfléchir à un concept d’emballage consigné comme alternative « aux emballages recyclables qui finissent souvent à la poubelle et aux bioplastiques qui ne bénéficient pas de filière de recyclage ». L’année suivante, l’idée a cheminé et il quitte son entreprise pour rejoindre Atis, un incubateur dédié à l’économie sociale et solidaire . Il y rencontre deux membres de Surfrider Foundation qui vont devenir ses associés dans BoxEaty, qu’ils créent en 2019.

Cinq modèles

L’entreprise a créé un service de boîtes consignées à l’attention des restaurateurs. Ces derniers ont leur disposition cinq modèles de box rondes ou rectangulaires en verre trempé, évidemment made in France , fermant avec un couvercle en plastique et de différentes contenances. Pour en bénéficier, le client débourse 4 euros qu’il peut récupérer en monnaie ou sous la forme d’un jeton en rapportant la boîte dans n’importe quel restaurant. BoxEaty les collecte ensuite régulièrement pour les nettoyer puis les remettre à disposition des restaurants. Si la collecte a été sous-traitée à une coopérative, les Coursiers Bordelais, la jeune entreprise cherche désormais à se doter de son propre outil de nettoyage. Une tâche qu’elle sous-traitait jusqu’à présent. « Cela va nous offrir davantage de souplesse », assure Yann Thielin.

Maillage de restaurants

BoxEaty a été financé à hauteur de 10.000 euros par ses fondateurs ainsi que la région Nouvelle-Aquitaine et de l’Europe. Pour l’entreprise qui facture son service entre 0,5 et 0,8 euro par box et a déjà séduit une vingtaine de restaurants ayant utilisé plus de 16.000 boîtes pour 600 kilogrammes de déchets évités, l’ambition est désormais de croître.

« Aujourd’hui nous couvrons nos charges sans toutefois nous verser de salaire. Le modèle économique deviendra viable avec des volumes. D’autant que le fait de densifier le maillage de restaurants facilitera le retour des box », explique Yann Thielin. A l’image d’autres jeunes entreprise mettant en oeuvre des services semblables, comme Reconcil, Etic ou LoopEat, l’objectif de BoxEaty est désormais de séduire une centaine de restaurateurs partenaires sur l’agglomération bordelaise à la fin de 2021. Elle voudrait également atteindre de nouveau clients dans la grande distribution , les épiceries ayant un rayon de snacking ou les collectivités .

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