December 21, 2017 - BECEL shoot for Edelman with chef Kim Lallouz
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POURQUOI AVOIR CHOISI MONTRÉAL POUR VOUS EXPATRIER ?
Plusieurs de nos amis étaient partis à Montréal pour leur stage de fin d’études et ils sont quasiment tous restés par la suite. Nous avions donc de bons échos sur la destination et sur la réalité du marché du travail dans notre domaine (le digital).

DANS QUEL CADRE ÊTES-VOUS PARTIE VIVRE À MONTRÉAL ?
La première fois, mon futur mari et moi sommes partis à Montréal équipés d’un PVT (visa vacances-travail) et de deux valises. C’est tout ! Nous avions délaissé nos emplois à Paris et nous sommes repartis de zéro avec nos faibles économies. Lorsque nous avons choisi de revenir à Montréal en 2015, après un retour de 5 ans en France, nous étions résidents permanents. Les démarches nous ont pris près de 2 ans mais cette résidence nous assure un certain confort: visa de travail ouvert, assurance maladie gouvernementale,… Et puis cette fois, nous étions sûrs de nous établir au Québec pour un bon bout de chemin donc cela valait le coup !

QU’AVEZ-VOUS VÉCU EN TANT QU’EXPATRIÉE FRANÇAISE QUE VOUS NE PENSIEZ PAS VIVRE PENDANT VOTRE SÉJOUR À MONTRÉAL ?
À Montréal, il est possible d’avoir de belles opportunités professionnelles, sans devoir passer sa vie au bureau. Ce fut une véritable révélation lors de notre première expatriation ! Avant le départ, je travaillais pour une agence web parisienne. Je cumulais plus de 50 heures de travail par semaine (heures supp’ non payées) et il m’était impossible de prévoir une soirée avant 21 heures. À Montréal, j’ai travaillé dans une belle agence de publicité, j’étais mieux payée et je sortais du bureau à 17 heures tous les soirs. Il existe un vrai équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Je trouve que cela n’a pas de prix !

QU’EST-CE QUI A ÉTÉ LE PLUS DUR À ORGANISER AVANT DE VOUS INSTALLER À MONTRÉAL ?
La première fois, il a fallu faire un sacré tri pour que nos vies tiennent dans deux valises. Pour notre retour en tant que résidents, nous n’avions pas envie de tout recommencer à zéro encore une fois. Nous avons donc choisi d’emporter nos affaires dans un container. Le plus dur a donc été de résilier tous nos abonnements, d’effectuer nos changements d’adresse, de fermer certains comptes… en bref, toute la logistique administrative.

QUELS SONT LES AVANTAGES / INCONVÉNIENTS D’HABITER À MONTRÉAL ? SUR QUEL POSTE DE DÉPENSE LE COÛT DE LA VIE EST PLUS IMPORTANT QU’EN FRANCE ? ET MOINS CHER QU’EN FRANCE ?
L’un des gros avantages de vivre à Montréal est la qualité de vie : équilibre vie pro-vie perso, présence de nombreux parcs dans la ville, une quantité folle de restaurants, des festivals à longueur d’année… Par contre, légalement nous n’avons que 2 semaines de vacances par an (cela se négocie avec le temps) et ça file vite ! Surtout quand on veut rentrer en France pour voir sa famille ET profiter du fait d’être sur un autre continent pour voyager. Globalement les coûts sont plus élevés à Montréal ; mais les salaires suivent. Par exemple, oubliez les offres internet-télé-téléphone à moins de 20 €. Ici, cela n’existe pas. Vous devrez payer votre abonnement internet, votre abonnement au câble et votre forfait de téléphone en cumulé. Les soins dentaires, l’optique et les médicaments ne sont pas couverts par l’assurance maladie. Il faut donc opter pour des mutuelles privées pour ces dépenses. Par contre, l’essence est moins chère qu’en France. De même que les brunchs !

QUELS SERAIENT VOS CONSEILS POUR CEUX QUI SOUHAITENT PARTIR VIVRE À MONTRÉAL ?
Oui à Montréal on parle français, mais il ne faut pas oublier que c’est un autre pays, une autre culture. Il faudra donc s’y forger de nouveaux repères et ne pas penser y vivre de la même façon qu’en France. J’aimerais aussi ajouter que le Québec n’est pas l’eldorado que certains médias nous montrent. Il peut être difficile de décrocher du travail dès l’arrivée. Une première expérience professionnelle québécoise a beaucoup de valeur aux yeux des employeurs. Il ne faut donc pas hésiter à faire un petit boulot voire à descendre d’un échelon pour prouver que l’on est motivé et que l’on souhaite s’intégrer à notre société d’adoption. Cela peut être dur pour l’égo mais au final c’est payant. (Et je vous rassure, il n’est pas impossible de trouver du travail dans sa branche non plus hein !)

QU’EST-CE QUI VOUS MANQUE LE PLUS EN TANT QU’EXPATRIÉE FRANÇAISE À MONTRÉAL ?
À Montréal, on est chanceux car on trouve quasiment de tout. Du bon fromage, du bon vin, des Prince au chocolat pour le goûter ou des Curly pour l’apéro… Beaucoup de nos manques gourmands peuvent être comblés si on y met le prix. Et puis le Québec a une vraie culture de la gastronomie ; ça a du bon ! Ce qui me manque le plus, ce sont donc nos proches bien sûr. Et puis le fait de pouvoir changer de culture et visiter un autre pays en un saut de puce et un billet d’avion à 50 €.

POURRIEZ-VOUS PARTAGER AVEC NOUS QUELQUES BONS PLANS D’EXPATRIÉE À MONTRÉAL POUR RETROUVER UN PETIT BOUT DE FRANCE ?
Il y a maintenant de nombreuses épiceries qui importent des produits français (surtout sur le Plateau Mont-Royal). La Vieille Europe est un must et fait régulièrement des promotions sur les fromages. Chez Cool & Simple (version locale de Picard), on trouve des ravioles et des pommes noisette surgelées, ainsi que des biscuits Michel et Augustin. Pour un bon plat de brasserie, filez à L’Express ou au Bistro Le Valois. Pour un bon croissant, rendez-vous au Kouign Amann ou chez Arhoma. Et pour une baguette, allez chez Hof Kelsten.

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